Les paramédicaux lauréats du concours d'accès à 220 postes de formation-emploi, spécialité aide-soignant, s'impatientent. Près de trois mois après l'affichage des résultats des épreuves organisées par l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSP), sis avenue Mohamed Khemisti, les lauréats n'ont toujours pas accédé à leurs postes. Et pour cause, la démarche administrative d'usage consistant en la validation de la Fonction publique pour l'officialisation de l'octroi des postes budgétaires est toujours en cours. La liste des heureux lauréats n'est pas encore libérée, en termes plus simples. S'agit-il d'un blocage de la liste pour d'éventuelles réserves majeures? Cette hypothèse, nombreux parmi les candidats et leurs parents ne l'excluent plus. Certains d'entre eux ont fini par désespérer qu'il y ait ouverture de la session de formation cette année et entrevoient déjà une sorte d'année blanche ou, pis encore, une annulation pure et simple du concours organisé le 29 décembre dernier. Il faut dire que le sentiment d'impatience, voire d'agacement, après cette longue attente, y est pour beaucoup dans cet esprit chez certains qui porte à n'envisager les évènements que sous leur plus mauvais aspect. Néanmoins, le directeur général de l'INFSP, joint avant-hier, a infirmé de façon formelle ces scénarios noirs qui ne sont qu'un pur produit de l'imaginaire et des ouï-dire. Ce responsable a affirmé que la procédure est en stade avancé au niveau de la Fonction publique et que l'affichage de la liste définitive des 220 postulants retenus, et par conséquent l'entrée des classes, est «une question de quelques jours». Voilà une nouvelle de nature à redonner espoir à des dizaines de candidats et candidates, au bout de la déception. Un autre motif d'espérance, pour ces jeunes futurs paramédicaux, vient du fait qu'il y aurait une décision allant dans le sens d'un allègement du cursus de formation avec la révision à la baisse de la durée du stage à 18 mois au lieu de 30. En attendant, le doute reste quand même de mise parmi les lauréats tant qu'ils n'auront pas vu leurs noms affichés sur la pancarte de l'institut et enfilé leurs blouses blanches, qu'ils ont déjà achetées d'ailleurs, signe d'engouement pour cette formation qui donne accès direct au travail dans une structure hospitalière. La nouvelle promotion d'aides-soignants admis cette année à l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSP) Oran-Emir, suivra son cursus au sein des hôpitaux où des écoles «annexes» ont été mises en place à cet effet. C'est une nouveauté, en ce sens que la formation se déroulait auparavant dans l'institut même, avec de courts stages pratiques (de trois mois) dans les structures hospitalières en fin de cursus. Deux structures ont été aménagées dans le Centre hospitalo-universitaire (CHU) et dans l'Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie (EHSP) de Canastel pour prendre en charge les 220 nouveaux stagiaires. L'administration de l'INFSP en est aux dernières formalités avant le coup d'envoi de la session de formation concernant ces 220 nouvelles recrues, qui ont été selectionnées sur la base d'un concours comprenant des épreuves écrites et un entretien oral.