Les deux membres de la mission d'observation électorale de l'Union Européenne, rencontrés au siège de notre confrère El Khabar, nous ont expliqué la démarche de cette mission. En effet, Bambi Badibangova et Carlo Pappalardo Fischer, observateurs de longue durée, séjournent en Algérie depuis le 10 Avril dernier. Faisant partie d'une équipe de 40 observateurs de même statut, nos hôtes sont chargés de « couvrir » l'Oranie. Dans un document, qui nous a été remis, il est arrêté la mission des observateurs de longue durée « ils portent une attention particulière aux différentes étapes du processus, depuis l'ouverture de la campagne jusqu'à la déclaration finale des résultats par le Conseil Constitutionnel, en passant par l'environnement médiatique, les préparatifs électoraux ainsi que le déroulement du scrutin ». Par ailleurs, nous avons appris de la bouche de ces deux observateurs de longue durée que jusqu'ici ils ont pris contact avec quatre formations politiques, dont au moins un parti nouvellement créé. Il s'agit du FNL (Front National des Libertés) que dirige Mohamed Zerrouki. Dans leur agenda, d'autres rencontres et entrevues, notamment avec une liste électorale indépendante. Aussi, ils doivent se déplacer, aujourd'hui ou demain, à Mostaganem pour les mêmes raisons. A Oran, Bambi Badibangova et Carlo Pappalardo Fischer doivent s'entretenir avec des membres de la LADDH à Oran et une ou d'autres associations de la société civile. Lors de nos entretiens, les deux observateurs se sont intéressés à des questions très pratiques se rapportant à l'engouement ou l'absence d'engouement des populations pour la campagne électorale et partant pour le scrutin lui-même. Aussi, ils se sont interrogés sur la couverture par les médias de cette campagne et surtout sur le déroulement du scrutin lui-même. D'un autre côté, les deux observateurs ont cherché à connaître les spécificités électorales de la wilaya d'Oran par rapport à sa région et par rapport au reste du pays. Signalons que le débat s'est déroulé dans une ambiance détendue et dépourvue de tout caractère protocolaire. D'un autre côté, nous apprenons que l'équipe des observateurs de longue durée sera renforcée par une autre dite de «courte durée», composée de 60 autres personnes. Elles sont attendues à partir début Mai. D'autres observateurs, au nombre de 7, sont attendus à partir du 7 Mai prochain. Soulignons que la mission est dirigée par José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra, membre du parlement européen, assisté par une équipe de 9 experts se trouvant à Alger depuis le 30 Mars dernier.