« Les capacités logistiques et la proximité géographique représentent les principaux atouts de la France, qui font d'elle le premier fournisseur de l'Algérie en blé tendre», a indiqué, hier au Quotidien d'Oran, le président de France Export Céréales (FEC), M. Jean-Pierre Langlois-Berthelot, en marge du 3ème colloque France-Algérie sur le blé tendre, organisé hier au Sheraton Hôtel d'Oran. Un colloque marqué par la présence d'une délégation française forte d'une dizaine de sociétés et d'organismes du secteur céréalier en Hexagone, en plus de quelque 103 participants, côté algérien, représentant des organismes publics et privés. La France reste en effet le fournisseur traditionnel de notre pays en blé tendre qui est son premier client mondial avec environ 3,5 millions de tonnes par an. Une position qui est confortée, selon le président de FEC, par «les besoins en qualité des blés utilisés en Algérie, très similaires à ceux exigés par les transformateurs français». Les panifications en Algérie, a-t-il expliqué, «sont essentiellement à base de pâtes fermentées avec une croûte croustillante de type baguette française». Ce qui explique que l'Algérie est le premier client du blé français. L'importance du marché algérien explique aussi le choix de France Export Céréales, qui est une association ayant vocation à promouvoir les céréales françaises à l'étranger, à s'installer à Alger non seulement pour conforter cette position de leader dans la région mais aussi pour maintenir le contact avec les opérateurs et prescripteurs algériens. Le blé est la première culture hexagonale, avec 35 millions de tonnes produites sur 5 millions d'hectares, dont la moitié est exportée vers l'étranger. A cause d'une forte compétitivité de pays comme les Etats-Unis ou le Canada, la France se doit de rester en effet très active dans des marchés aussi porteurs que celui de l'Algérie où la consommation de blé par habitant est l'une des plus élevées au monde. Au menu de ce troisième colloque France-Algérie sur le blé tendre, trois conférences sur «la valeur meunière», «les correctifs et additifs» et «la situation du marché international» animées respectivement par Mme Christine Bar (Arvalis-Institut du végétal), M. Philippe Roussel (Polytech Paris) et M. David Weiller (Synacomex).