Après avoir frappé à toutes les portes et malgré les incessants va-et-vient entre l'OPGI et la Cnep pour la régularisation de leurs actes de propriété, les habitants de la cité des 338 logements à Haï Es-Sabah viennent de lancer un appel au wali d'Oran, lui demandant d'user de son autorité auprès des services concernés pour étudier leur cas. Selon les représentants des familles concernées, ces logements promotionnels ont été réalisés en 2002 par l'OPGI, puis transférés vers la CNEP dans le cadre d'une convention. Nos interlocuteurs soulignent que malgré les nombreuses démarches entreprises auprès de l'OPGI et de la CNEP, et malgré le fait qu'une bonne partie des bénéficiaires aient payé leurs logements, ils n'ont toujours pas obtenu leurs actes de propriété. «Nous avons tenu deux séances de travail avec le directeur de la CNEP au niveau de Haï Es-Seddikia. Lors de ces rencontres, ce responsable nous a informés que le maître d'ouvrage, en l'occurrence l'OPGI, n'avait pas payé l'assiette foncière sur laquelle a été érigé ce programme», indique l'un des représentants des familles. Et d'ajouter que les habitants ont été sommés de payer eux-mêmes l'assiette foncière pour obtenir leurs actes de propriété. «Chaque bénéficiaire doit s'acquitter d'une somme de 40.000 dinars, en plus des frais notariaux, pour obtenir son acte de propriété. Au-delà de cette décision qui a suscité la colère des habitants, ce qui nous a choqués le plus, c'est le fait de nous avoir demandé de faire du porte-à-porte et de collecter nous-mêmes l'argent auprès des bénéficiaires. Une fois toute la somme réunie, nous pourrons enfin obtenir nos actes. Qui pourrait prendre une telle responsabilité, d'autant plus qu'il ne dispose d'aucun document officiel ? », s'interroge notre interlocuteur. Face à une telle situation, une demande d'audience, accompagnée d'une pétition signée par l'ensemble des bénéficiaires, vient d'être adressée au wali d'Oran. «Tous nos espoirs reposent sur une intervention personnelle du wali d'Oran pour mettre un terme à notre calvaire qui dure depuis plus d'une décennie, d'autant plus que le premier responsable de la wilaya insiste sur la nécessité de régulariser tous les problèmes liés au foncier, en application des dernières décisions du gouvernement », concluent les représentants des familles.