Ils sont peut-être pros là-bas. Ils le sont même quand vous les convoquez pour devenir pro-Algérie, ils acceptent et viennent pour gagner. Ce sont des professionnels, c'est fait pour gagner. Et à chaque fois ça ne rate pas. Ils gagnent. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde, avec l'autre entraîneur, ils ont gagné. Cette fois-ci aussi ils ont gagné. Et la prochaine rencontre ils vont sans doute la gagner. L'appétit vient en mangeant. Ils gagneront certainement. Le premier staff lui aussi, même s'il a été écarté, il avait gagné. Celui qui dirige actuellement n'arrête pas de gagner. Gagner ! Gagner, c'est tout ce qu'ils ont en tête. Gagner le maximum d'argent et regagner leurs comptes bancaires. Messieurs les gestionnaires de notre fric, du fric de l'Algérie, arrêtez le massacre. Les milliards que vous dépensez pour une équipe et des joueurs alignés à coups de millions ne peuvent pas cacher les véritables tares du football national. Arrêtons ce cinéma qui ne procure plus de plaisir. Eteignons ces écrans de fumée qui nous empêchent de voir les nids-de-poule et les toiles d'araignées tissées de mains de maîtres. Le pain, le travail, le logement, l'investissement créateur de richesses, c'est du sûr. L'opium du peuple n'est qu'éphémère. Les élèves des quartiers populaires pratiquent l'éducation physique dans des cours d'écoles couvertes de bitume, la moindre petite chute pourrait les conduire à l'hôpital. Les enfants des quartiers populaires n'ont pas d'espaces verts pour s'épanouir. Economisons le flouse qui ne sert qu'à créer l'illusion du bonheur éphémère chez des jeunes, qui s'égosillent à scander des victoires de ballons gonflés à l'air pollué au moment où les crampons du chômage piétinent leur avenir.