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L'élevage équin au creux de la vague
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 07 - 2012

Le plateau d'Aïn El-Bey, sur un terrain faisant face à l'aéroport international, Mohamed Boudiaf, a connu, jeudi dernier, une animation particulière à l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de l'indépendance et de la fête de la jeunesse. Parade et exhibitions des groupes de cavalerie venus d'Ouargla, de Souk Ahras, de la région des hauts plateaux de l'Est et bien sûr de la fameuse écurie de la «cavalerie Ahmed Bey» d'Aïfour, un endroit situé dans le coin. C'était à l'occasion de la fantasia organisée dans ce site par l'Office des établissements de jeunesse (ODEJ) et le spectacle a constitué assurément le clou du programme des festivités qui se sont déroulées dans la capitale de l'Est.
Ce fut, à tout point de vue, une fête qui sortait de l'ordinaire puisqu'elle a revêtu un cachet traditionnel avec les t'boul, ghaïta, baroud et youyous des femmes qui jaillissaient lors de chaque cavalcade et retentissement des salves de baroud lâchées en pleine course par les cavaliers. Si la fête a été quelque peu boudée par les autorités locales, les nombreuses familles qui y ont assisté avec femmes et enfants, par contre, se sont régalées. On a d'ailleurs estimé à plus de dix mille les spectateurs présents.
Ce fut l'occasion pour nous de faire l'état des lieux de la profession d'élevage de la race équine dans la région, et à ce jeu, les acteurs furent ravis. Ils ont sauté sur l'occasion pour s'épancher en mettant sur le tapis leurs difficultés et leurs soucis. «Pour tout vous dire, a commencé un cavalier venu de la commune de Ragouba, dans la wilaya de Souk Ahras, membre de l'association Djouad Djebbar qui regroupe 25 membres et s'occupe de l'élevage d'une centaine de chevaux, nous ne bénéficions d'aucun soutien de l'Etat, et nous pratiquons l'élevage avec nos moyens dérisoires. S'il y a des fois une aide, elle est accordée à des associations et pas à d'autres». Et d'ajouter : «Au niveau de notre wilaya, il n'y a que cinq associations qui activent sur ce terrain». Il a expliqué, ensuite, que les éleveurs ne vivent que par les quelques subsides qu'ils retirent de leur participation aux fêtes nuptiales. «Chez nous, c'est encore la tradition, soutient-il, et on ne peut pas imaginer un mariage sans cheveaux. Notez que 98% des mariages sont célébrés par des jeux de cavalerie». Son collègue Meraïhia Djoudi, de Sedrata, enchaîne : «Là où on va, on nous répond qu'ils n'ont rien à nous donner alors que je pourrai arriver à élever jusqu'à dix chevaux, je me retrouve avec un seul que j'arrive difficilement à entretenir sachant que le quintal d'orge coûte 3.000 dinars. Alors, faites le compte avec quatre sacs par mois. En plus, si l'on demande au service de l'agriculture de nous en donner, ils refusent arguant que l'orge est réservée à la semence. J'avais, dans un passé récent, 5 chevaux et j'ai été contraint d'en vendre quatre». Un cheval ordinaire peut coûter jusqu'à 70 millions de centimes. Un cheval de race peut atteindre facilement les 300 millions de centimes, nous a confirmé M. Almi, directeur de l'ODEJ et artisan de la manifestation. «Les éleveurs rencontrent beaucoup de difficultés», a assuré ce responsable qui s'y connaît et qui possède une jument qu'il a tenu à faire participer à la fête. Un autre groupe de cavaliers venus de Beni-Thameur, dans la daïra de Touggourt (Ouargla), fait état des mêmes difficultés.
Le cas de la remonte de Constantine, organisme signalé dernièrement en plein déclin, a été évoqué avec M. Almi, lequel a déclaré qu'il y a des perturbations dans la gestion parce qu'il arrive que le personnel de cette structure ne soit pas payé durant 6 à 7 mois. «D'autre part, on a mésestimé quelque part la valeur et l'utilité du cheval. Mais contrairement à certaines rumeurs, la remonte de Sidi Mabrouk compte plus de 80 chevaux aujourd'hui, rien que de beaux étalons», indique notre interlocuteur. D'une manière générale, a encore estimé ce responsable, les sites d'élevage et de reproduction équins sont situés à Tiaret et d'une façon générale dans toute la région Ouest, mais aussi à Tébessa, Souk Ahras et surtout à Constantine où ça prend de l'ampleur, car on compte plus de 500 éleveurs dans la région. Il s'est exprimé également sur la politique d'élevage prônée par le département de l'Agriculture en estimant que celle-ci est complètement à revoir.


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