Regroupant le directeur de l'office national de développement des élevages (ONDE), les éleveurs du terroir et les représentants d'associations de fantasia, le comité d'organisation du premier salon du cheval barbe a tenu, ce mardi, une réunion dont l'objet était de peaufiner cet évènement, qui fera date dans l'histoire du Vieux Rocher. Organisée dans l'enceinte de l'office des établissements de la jeunesse (Odej ex-Ciaj), cette rencontre inédite était présidée par le maître de céans, lui-même éleveur et fan du cheval barbe, et par Abdelhalim Bachtarzi, directeur de l'ONDE, dont le siège est domicilié à mi-chemin entre la partie basse et la partie haute du quartier de Sidi Mabrouk. Après avoir défini les grandes lignes du règlement intérieur de ce salon, dont la date reste à déterminer, les organisateurs ont discuté des concours et festivités prévus à l'affiche. Sur le premier point, l'unanimité s'est faite autour du point relatif aux critères de modèle et d'allure où seront concernés trois catégories de chevaux : les juments dites « suitées » du fait qu'elles ont mis bas, les juments non « suitées », les poulains et pouliches âgées de 2 à 4 ans, et enfin les étalons de 5 ans et plus. Dans ce même registre, il est prévu une course de chameaux, qui sera organisée sur le plateau de Aïn El Bey, au lieudit Aïfour. Une première du genre, qui devra faire un tabac et drainer la foule des grands jours, laquelle ne voudra pas manquer un tel évènement, au même titre d'ailleurs que la course de chevaux programmée sur ce même site, cher aux éleveurs du cru. Pour couronner le tout, les organisateurs envisagent de faire monter l'adrénaline en mettant sur pied une fantasia scindée en trois catégories : en individuel, en duo et en groupe. A l'autre bout de la ville des Ponts, et plus précisément au siège de l'ONDE, les amateurs de sauts d'obstacles pourront, assister à diverses exhibitions auxquelles prendront part les meilleurs spécialistes de cette discipline, si l'on en croit les propos tenus par le responsable du comité d'organisation de ce salon. Au rayon des festivités, celui-ci promet que son équipe mettra les bouchées doubles afin d'offrir au public constantinois ce qu'il y a de mieux, et en l'occurrence, une parade offrant des tableaux reflétant trois époques différentes. Le premier groupe sera composé de cavaliers arborant des armures et harnachements de l'époque numide et le second exhibera des cavaliers vêtus de burnous, sur des montures avec des selles arabes cousues main par des orfèvres en la matière. Très attachés à leurs traditions, ces cavaliers se transmettent de génération en génération cet art ancestral, jalousement préservé jusque-là. Un troisième groupe illustrera l'époque ottomane, notamment la cavalerie chère aux beys qui avaient régné sur le Vieux Rocher.