Habituellement localisés du côté de Hassi Ameur en particulier, les abattoirs clandestins se multiplient en ce mois de Ramadhan, connu également pour être celui durant lequel la consommation des viandes augmente. Cette fois, des abattoirs clandestins, spécialisés notamment dans les brebis, ont été créés à Victor Hugo, à titre d'exemple. Pour les riverains, en plus des nuisances de cette activité illicite et interdite en zone urbaine, le choix des brebis sans avis préalable du vétérinaire réduit considérablement le cheptel reproductif, comme le souligne un habitant de ce quartier populaire. Il pointe du doigt les propriétaires des locaux qui cautionnent pour quelques milliers de dinars une activité aux lourdes conséquentes aussi bien sur le cheptel national que les risques en santé publique. Nos interlocuteurs affirment que cette activité débute après la prière d'el-ichaa pour prendre fin avant le shour. En moyenne, 15 brebis sont abattues chaque nuit et quant à la destination des carcasses, on apprend de certains citoyens bien au fait de la question que ces dernières sont écoulées dans les marchés informels. Cette montée en puissance d'une activité illicite s'effectue en dépit de toutes les mesures dissuasives, voire répressives, prises par les pouvoirs publics pour l'éradication de l'abattage clandestin. La zone de Hassi Ameur et de Hassi Bounif n'a pu se défaire de ce phénomène qui prend de l'ampleur jour après jour. Toutefois, force est de reconnaître que si cette activité a pris de l'essor, la plus grande responsabilité incombe également au consommateur qui ne cherche que les bas prix devenus la spécialité de dizaines de bouchers clandestins installés dans d'autres localités proches de la région des Hassi, notamment à Douar Boudjemaâ.
