Le secteur de la promotion immobilière fait encore parler de lui à Oran. Les premières victimes de cette situation restent les souscripteurs aux différents projets de construction de logements et en particulier ceux de la formule LSP. Des souscripteurs du projet 52 logements sociaux participatifs, réalisé par un entrepreneur privé au POS 52 Haï Yassmine, attendent depuis le début de l'année en cours le raccordement de leurs appartements aux réseaux d'électricité et du gaz de ville. «La chambre proposée par le promoteur pour accueillir le poste transformateur de cette cité a fait l'objet de plusieurs réserves. Cette chambre qui se situe dans une cour intérieure n'est pas accessible pour les véhicules de la Sonlegaz. Les souscripteurs sont actuellement alimentés en électricité grâce à un câble fourni par un autre promoteur», affirme un souscripteur qui s'est déplacé à notre rédaction. Et d'enchaîner : «Les travaux de réalisation qui devaient initialement durer 24 mois ont traîné durant six ans, causant un grave préjudice pour les acquéreurs qui ont versé l'intégralité du prix de ces logements estimés à 250 millions (aide de la CNL incluse), plus un supplément de 25 millions de centimes exigé par le promoteur». Contacté à ce propos, le promoteur précise : «J'ai obtenu l'approbation de la Sonelgaz pour l'installation du poste transformateur le 12 juillet 2011, mais depuis, rien n'a été entrepris par cette société pour raccorder la cité au réseau d'électricité. A l'origine de cet état de fait, des modifications anarchiques au plan de masse qui ont eu pour conséquence un rétrécissement du seul passage mécanique pour accéder au poste transformateur. J'ai adressé plusieurs correspondances aux services concernés (DLEP, DUCH, daïra Bir El-Djir ) pour trouver une issue à ce problème. Finalement, il y a eu une proposition de laisser un autre passage mécanique, mais malheureusement, ce deuxième passage vient d'être condamné». Notre interlocutrice ajoute que toutes les instances concernées ont été alertées pour trouver une solution à cette situation mais sans suite. «Je viens tout juste d'adresser une correspondance au wali pour demander son intervention et dénoncer le non-respect des règles les plus élémentaires en matière d'urbanisme», affirme notre interlocutrice. Pour étayer ces propos, elle brandit le plan de masse de ce projet déposé au niveau des services habilités, en particulier le CTC. «Le plan de masse a subi plusieurs modifications sans que les instances chargées du contrôle bougent le petit doigt», regrette la même source. Abordant les difficultés rencontrées par les souscripteurs, elle précise : «Les appartements sont totalement achevés depuis une année. J'ai donné en janvier dernier des autorisations d'entrer au chantier aux souscripteurs pour effectuer des travaux d'aménagement de leurs appartements (dalles de sol, faïences, grillages ). Certains souscripteurs, qui étaient en situation difficile suite à la résiliation de contrats de location avec des particuliers, ont décidé de s'installer dans leurs appartements. J'ai laissé les souscripteurs occuper les lieux pour des raisons humanitaires». Concernant le supplément de 25 millions de centimes, elle soutient que l'article 7 de l'acte de vente sur plan (VSP) stipule que le promoteur peut procéder à une révision de 30% du coût du logement pour amortir les flambées successives des prix des matériaux de construction. «J'ai vendu les appartements F3, supplément de 25 millions inclus, à 240 millions de centimes, alors que tous les autres promoteurs exigeaient au minimum 250 millions de centimes», soutient notre interlocutrice.