Après avoir abrité des familles sinistrées durant plus d'une quinzaine d'années, l'ex-camp de toile de Claire-Fontaine dans la commune de Aïn El Turck, transformé en un espace de détente et de villégiature, est pris d'assaut par des centaines de familles durant toutes les nuits du mois de Ramadhan. Selon des sources proches de la commune, le nouveau jardin public, qui a été réceptionné dernièrement, a coûté la bagatelle de 4,5 milliards de centimes pour des travaux d'aménagement qui ont duré plus de six mois. Dans le but d'offrir un cadre agréable de détente, toutes les commodités nécessaires, entre mobilier urbain, éclairage d'ambiance ainsi que des aires de jeux pour enfants, ont été installées sur cette superficie où les espaces verts couvrent une grande partie. En quête d'un peu de fraîcheur du soir en ces temps de canicule notamment, les familles, dont certaines venues d'Oran, s'y installent après le F'tour pour passer toute la soirée dans une ambiance conviviale. Des patrouilles pédestres de la police ont été affectées en ce lieu afin d'assurer la sécurité. En termes de nombre de visiteurs chaque soir, le jardin de Claire-Fontaine semble avoir pulvérisé tous les records. «Notre commune avait grandement besoin de cet espace de détente où les enfants peuvent à loisir se défouler» a fait remarquer un riverain, accompagné de ses deux petites filles, demeurant à proximité du jardin. «La transformation est extraordinaire. J'en suis témoin, parce que j'y ai habité pendant près de deux années avec ma famille au temps où c'était un bidonville» a commenté un père de famille, journalier de son état, ayant été relogé au même titre que les autres familles sinistrées qui occupaient ce lieu, dans une cité nouvellement réceptionnée à Akid Abbès, dans la commune d'Aïn El Turck. Cet ex-camping de toile s'étend sur une superficie de 3,5 hectares. Il a abrité quelque 47 familles sinistrées. Il a également constitué au cours de cette période une véritable plaie dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.