Finalement, et faute d'avoir obtenu l'autorisation pour utiliser un local au niveau de Blida, les gardes communaux ont tenu leur conclave dans un café maure à Béni Chougrane-Tamezguida, à quelque dix kilomètres de Mouzaia en allant vers Attatba (Tipaza). Alors que les représentants des 48 wilayas devaient se rencontrer là pour faire le point, ils étaient seulement ceux de 33 wilayas à avoir rejoint l'endroit, plutôt retiré, même si aucune entrave n'a été constatée sur les lieux. Les revendications sont toujours les mêmes et concernent les heures supplémentaires qui sont payées sous forme d'une prime de 3.000 DA par mois, montant contesté par la plupart des gardes communaux au niveau national. La non-application de certaines décisions prises au niveau central dans quelques wilayas a aussi suscité le courroux des hommes en bleu, ainsi que la retraite anticipée qui ne concernerait que ceux d'entre eux qui intégraient les rangs de l'ANP. Après avoir discuté avec leurs pairs des différentes wilayas, les quatre représentants des gardes communaux se sont dirigés vers le ministère de l'Intérieur où ils ont rencontré des responsables à qui ils ont transmis les doléances de leurs camarades. Concernant les heures supplémentaires, le ministère de l'Intérieur a déclaré qu'il était impossible de faire mieux car la législation en vigueur ne le permettait pas, aucune loi n'autorisant le paiement des heures supplémentaires à ce corps. Pour les autres points, M. Lahlou Aliouet a affirmé que les responsables rencontrés au niveau du ministère de l'Intérieur avaient demandé un peu de temps pour l'application de toutes les décisions prises dernièrement au profit des gardes communaux. Enfin, le représentant des gardes communaux nous a informés qu'une association nationale des gardes communaux sera créée dans les deux ou trois prochaines semaines afin de rassembler les voix et d'avoir une meilleure organisation pour défendre les intérêts de tous. Une autre réunion serait programmée dans les jours qui viennent afin de recueillir toutes les doléances des gardes communaux, où qu'ils se trouvent à travers le territoire national.