Des jeunes du quartier de Hadjret Benarous, un groupement de 6OO habitations environ jouxtant le pont Bouberbara qui enjambe le Rhumel à El-Ménia, ont exprimé hier leur ras-le- bol en menaçant de «passer à des actions violentes» pour contraindre les autorités à prendre en charge leurs problèmes. «Nous vivons toujours dans la misère, sans eau potable, sans réseau d'assainissement des eaux usées, sans gaz de ville et d'éclairage public Ajoutez à cela l'absence d'école pour nos enfants, d'antenne communale et de bureau de poste. Nous sommes complètement isolés, comme si on vivait au sommet d'une montagne». Ils ont pointé du doigt les autorités locales qui leur promettent, chaque année disent-ils, de s'occuper d'eux mais sans jamais passer à la concrétisation de leurs promesses. Le président du comité de quartier, M. Sekloul Tahar, a affirmé que «la semaine dernière une équipe composée des différents représentants de services tels que la Seaco et la SDE, sont venus dans notre quartier et ont fait des relevés pour régler, ont-ils dit, les problèmes de l'eau, de l'assainissement et de l'éclairage public, en promettant de revenir cette semaine pour commencer les travaux. Mais nous les attendons toujours. Il y a une dizaine de jours aussi, je suis allé moi-même parler au secrétaire général de la mairie qui s'est contenté de nous donner les mêmes promesses de prise en charge de nos problèmes, ces promesses que toutes les autorités sans distinction nous ont faites avant le début du Ramadhan dernier. Mais rien ne se produit et nous continuons à vivre dans le marasme». «Nous, en tant que membres de l'association, nous n'arrivons plus à contenir l'impatience des jeunes du quartier qui veulent provoquer des actions spectaculaires pour faire bouger les autorités locales et les pousser à concrétiser leurs engagements. Nos jeunes accusent les membres de l'association de mollesse et d'incapacité à régler leurs problèmes voulant à présent les prendre en charge eux-mêmes», ajoute notre interlocuteur. Contacté hier, le vice-président de l'APC chargé des réalisations, M. Bouras, a répondu qu'il n'était pas au courant de ce dossier. Le chargé de la communication de l'APC a répondu, quant à lui, que ce dossier est suivi par la direction technique dont le directeur est en maladie de longue durée. Néanmoins, il s'est engagé, à recueillir des informations sur le sujet et demander aux secteurs concernés d'intervenir le cas échéant pour régler les problèmes soulevés par les habitants du quartier de Hadjret Benarous. De son côté, le responsable de la communication de Seaco a assuré que le problème d'AEP est en voie de règlement et le branchement a été retardé par des réserves techniques dont la levée est attendue prochainement. Pour le problème de l'assainissement, le même responsable a répondu que le renouvellement du réseau a été confié par l'APC à une autre entreprise.