Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a effectué, en ce début de semaine, une visite de travail dans la wilaya de Guelma où en compagnie du wali, inaugura la 19ème édition de la Journée nationale de Vulgarisation agricole ainsi que le lancement de la campagne labours-semailles 2012/2013. Dans la commune d'Héliopolis, il inspecta diverses opérations liées au PPDRI sur 2093 ha destinés à la sédentarisation de 240 habitants de la mechta El Forn' à travers des actions au profit de 17 bénéficiaires, en matière d'arboriculture fruitière, élevage, apiculture et une huilerie traditionnelle. A l'adresse des gestionnaires de ce programme de proximité, le ministre dira que « la philosophie de décentralisation conserve le rapport de verticalité, la seule différence, toutefois, est que l'initiative émane du bas vers le haut. L'Etat joue son rôle d'accompagnateur pour peu que vous vous démarquiez de l'attentisme en investissant tout le terrain dans un travail de proximité pour mieux tâter la réalité, tout en restant prévoyant et rationnel». La délégation ministérielle s'est ensuite rendue à l'Institut de technologie agricole de Guelma pour donner le coup d'envoi de la Journée nationale de Vulgarisation agricole, marquée par la participation d'une douzaine de wilayas, à travers 150 stands d'opérateurs publics et privés, exposant divers produits agricoles, cultures, procédés, élevages, manufactures agroalimentaires, matériels et équipements Au Centre des loisirs scientifiques Salah Boubaider abritant une séance de travail avec les agriculteurs, le wali de Guelma, M. Larbi Merzoug donna une brève lecture de la carte agricole de la wilaya, passant en revue les potentialités existantes et les actions mises en œuvre dans le cadre du programme de développement agricole et rural durable. Il évoqua le slogan du cinquantenaire de l'Indépendance qui exprime autant d'années de labours, de semailles et de moissons que de labeur, de sueur et d'efficience à Guelma qui a obtenu, en matière céréalière, un taux de rendement encourageant de 25 q/ha, avec un pic allant jusqu'à 60 q/ha, le wali confirme en substance que «la vocation agricole de la wilaya permet d'asseoir les conditions d'un développement harmonieux et équilibré où l'on doit s'atteler à consolider l'organisation de la synergie entre les projets, les programmes et la mutualisation des efforts, en s'attachant la contribution des technologies nouvelles». Dans la communication du ministre l'on dénote une relative satisfaction au grand pas effectué par la wilaya dans le domaine de l'Agriculture. Il évoqua le contexte historique de la région et les efforts déployés pour l'émancipation du milieu rural et agricole, favorisant ainsi son élection pour abriter la célébration de la 19ème Edition de la Journée nationale de Vulgarisation agricole qui s'inscrit dans les festivités, commémorant le cinquantenaire de l'Indépendance. Il dira : «en 1962, nous disposons de 2 vétérinaires et d'une poignée d'ingénieurs agronomes pour 9 millions d'habitants avec un ratio alimentaire de 500 calories/jour et par individu. En 2012, nos praticiens sont par milliers sur l'échiquier agricole et le ratio alimentaire est porté à 3.500 calories/jour. En 1962, le taux de rendement céréalier était de 6 q/ha alors qu'aujourd'hui on m'annonce un rendement de 25 qx/ha à Guelma. Ces rappels comparatifs démontrent que seul l'effort reste payant. De tout temps, nous avons bravé nos irréductibles détracteurs qui nous prédisaient continuellement l'échec de nos initiatives, et nous avons toujours su relever les défis, les plus complexes. Ainsi pour mieux avancer l'on doit se surpasser, dans l'abnégation et la perspicacité, dans un élan collectif à même de créer la constante dynamique qui nous permet d'assurer notre sécurité alimentaire et la raffermir en tant que maillon fondamental porteur de notre souveraineté nationale». La seconde partie de la journée a été consacrée à la visite d'un périmètre irrigué, de la laiterie Beni Foughal à El Ferdjoudj et du complexe agroalimentaire du groupe Abidi' renfermant une minoterie, une conserverie de tomate et une unité de fabrication de sacs tissés en polymères. A propos du mouton de l'Aïd El Adha, le ministre soutient que «nous avons un patrimoine de 22 millions de têtes et les habitudes du sacrifice rituel sont environ estimées à 4 millions de moutons. Il y a naturellement une disponibilité du cheptel, mais je déplore que certaines officines malveillantes ont décidé de mettre en coupe réglée la destruction de notre cheptel ovin, versant dans l'abattage volontaire de la brebis pour alimenter la spéculation et provoquée la flambée des prix du mouton de l'Aïd».