Au deuxième jour de leur grève de la faim, l'un des syndicalistes a été évacué hier matin en urgence vers les services des UMC. Selon les grévistes, leur collègue a ressenti un malaise, ce qui a nécessité son évacuation. Nos interlocuteurs indiquent que jusqu'à hier, aucune initiative allant dans le sens d'une solution au problème qui oppose les syndicalistes à la direction n'a été prise. Les grévistes de la faim affirment qu'ils poursuivront leur action jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Pour rappel, les membres du bureau de la section syndicale (UGTA) de la direction des Travaux publics ont entamé mardi un mouvement de grève de la faim, en guise de protestation contre «les agissements du directeur et des sanctions arbitraires à l'encontre de certains travailleurs et en particulier deux syndicalistes». Des banderoles, sur lesquelles est écrit «Non au terrorisme administratif», «Non à la hogra» et «Non aux injures et aux insultes», ont été brandies par les grévistes. Lundi, la section syndicale avait organisé une conférence de presse. Selon le SG de la section syndicale, «Deux syndicalistes ont été mutés vers d'autres subdivisions sans aucun motif. Le premier syndicaliste, en l'occurrence M. Naiti, a été muté au parc à matériel alors qu'il est technicien en travaux publics et organique de la section syndicale. Ce dernier a fait l'objet d'une mutation en porte-à-faux vis-à-vis de la loi 90/14 du 02/06/1990 relative à l'exercice du droit syndical (articles 51-52-53 et 53 bis). Le même employé a été sanctionné par un blâme et a dû subir des injures et même des menaces de la part du directeur. Une plainte sera déposée par cet employé. Un autre syndicaliste, M. Bekkada, a été muté à la subdivision de Aïn El-Turck».