Le bureau local de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) a tiré hier la sonnette d'alarme, après les déclarations faites par la direction des Transports pour la création de nouvelles sociétés de taxis, soit plus de 80 sociétés d'ici la fin de l'année en cours. La réaction de la corporation ne s'est pas fait attendre puisque le collectif a décidé de se réunir aujourd'hui pour dénoncer les conséquences d'une telle décision sur le trafic automobile à Oran. Le SG de l'ONTA se dit dans ce cadre déçu de constater qu'avec le projet du tramway, celui du métro en plus des taxis individuels, la circulation sera de plus en plus difficile, voire impossible à Oran puisque à elle seule elle compte à présent 28 sociétés en activité, du jamais vu dans d'autres wilayas. Comment faire face à de nouvelles sociétés dans une ville où le parc automobile est sursaturé, s'est-il interrogé. Face à ces anomalies, le porte-parole dénonce les deux poids et deux mesures du fait qu'au moment où l'on autorise la création de nouvelles sociétés, 700 chauffeurs de taxi sont en chômage technique à cause de la surenchère pratiquée sur la licence d'exploitation. En demandant le gel de ces sociétés, notre interlocuteur n'a pas hésité à rappeler l'autre problème lié aux carnets de places. «Nous ne sommes pas contre ces sociétés qui visent à créer de l'emploi en application d'une instruction ministérielle mais que ceci ne devient pas pénalisant pour une ville à l'image d'Oran où le problème des licences a carrément poussé des pères de famille à abandonner le métier», a indiqué le même responsable. Le bureau de l'ONTA demande qu'une commission composée de représentants de syndicats, de services de la gendarmerie, de la police, de la wilaya et de la direction des Transports soit installée pour décider des dossiers de postulants à ces nouvelles sociétés. Il est question d'assainir le secteur des transports à Oran car jusqu'à présent les préoccupations du collectif sont toujours d'actualité. Le collectif de l'ONTA est décidé à observer un sit-in devant la direction des Transports si aucune mesure n'est prise par les décideurs pour mettre un terme à la création de nouvelles sociétés de taxis.
