Après cinq jours de grève de la faim, les membres du bureau de la section syndicale (UGTA) de la direction des travaux publics ont obtenu gain de cause. Selon M. Maâtlah, secrétaire générale de cette section syndicale, « la plate-forme des revendications formulée par les membres du syndicat a été satisfaite, suite aux négociations tenues hier matin entre les grévistes et le directeur en présence des instances syndicales ». Selon notre source, le « directeur a accepté de lever les sanctions, notamment le blâme dont a fait l'objet l'un des syndicalistes et les retenues sur salaires. Concernant la mutation de M. Niati (l'organique), ce dernier sera détaché au niveau du parc matériel pour une durée déterminée pour former un employé du parc. Pour le cas de M. Bekkada, le concerné a accepté d'être muté à la subdivision de Aïn Turck ». Signalons que le mouvement de grève de la faim a été entamé mardi dernier en guise de protestation contre « les agissements du directeur et des sanctions arbitraires à l'encontre de certains travailleurs et en particulier deux syndicalistes, bafouant toutes les lois ». Le premier jour, le SG de la section syndicale a été évacué vers le service des UMC, alors que M. Niati a été victime d'un malaise le troisième jour. Il a été ainsi évacué vers le service des UMC avant de reprendre sa grève de la faim. Hier, lors des négociations avec le directeur, M. Niati a été évacué pour la deuxième fois vers le service des urgences. Pour rappel, des banderoles, sur lesquelles est écrit « non au terrorisme administratif », « non à la hogra » et « non aux injures et aux insultes », ont été brandies par les grévistes durant les cinq jours de la protestation pour dénoncer certains agissements du directeur des travaux publics. En effet, lors d'une conférence de presse animée la veille de la gréve, le SG de la section syndicale a déclaré que « deux syndicalistes ont été mutés à d'autres subdivisions sans aucun motif. Le premier syndicaliste, en l'occurrence M. Niati, a été muté au parc matériel alors qu'il est technicien en travaux publics et organique de la section syndicale. Ce dernier a fait l'objet d'une mutation en porte-à-faux vis-à-vis de la loi 90/14 du 02/06/1990 relative à l'exercice du droit syndical (articles 51-52-53 et 53 bis)».