Hormis quelques gravats çà et là, qu'il reste encore à déballer, le plus ancien marché de fruits et légumes d'Imama, dans la commune de Mansourah, qui contenait quelque 53 commerçants, a été totalement rasé, jeudi dernier, intriguant parfois ceux qui ne sont pas au courant. Le marché a laissé derrière lui une friche urbaine: une véritable bouffée d'oxygène à l'entrée sud de la ville d'Imama. «Tout a commencé avec la concertation des commerçants qui exploitaient l'ancien marché de fruits et légumes et ceux qui activaient à la sauvette aux alentours. Au total, ils sont près de 82 commerçants qui ont été installés au nouveau centre commercial, situé près du célibatorium de la police, non loin du siège de la Protection civile d'Imama. Ces nouveaux espaces, qui seront destinés au commerce des fruits et légumes, du poisson et des viandes rouges et blanches, offrent toutes les commodités et des produits de meilleure qualité et permettent d'améliorer l'accueil des commerçants comme des usagers», indiquera à notre journal le chef de la daïra de Mansourah, M. Bouamar Mohamed. Et d'ajouter: «Cette opération s'inscrit dans le cadre de la résorption du commerce informel visant à régulariser la situation de ces dizaines de petits vendeurs qui occupent des baraques érigées illicitement et exploitées comme locaux commerciaux et ceux qui squattent le voisinage de ce marché et à requalifier toute l'entrée sud de la ville qui est en pleine mutation: création d'un rond-point, réalisation de nouveaux sièges de daïra, APC, cour de justice, Protection civile, Sûreté de daïra.» Le bail de location de ces nouveaux locaux est établi pour une période de 3, 6 ou 9 ans, renouvelable, et le prix de location variera entre 730 DA (10%), 1.460 DA (20%) et 2.190 DA (30%). Après 9 ans, le prix de location sera de 7.300 DA. Cette opération s'est déroulée en présence, outre du chef de daïra de Mansourah, M. Bouamar Mohamed, du directeur du Commerce, M. Helaili Amar, et du président de l'APC de Mansourah, M. Belachoui Hocine. Pour les riverains du marché, la date d'ouverture du nouveau centre commercial, qui coïncide avec la fête de l'Aïd El-Adha, a été bien choisie. Ils nous font part de leur satisfaction: «Ca nous change la vie ! Nous sommes passés d'un véritable marché clandestin, insalubre et anarchique, à un marché respectable où les familles viennent faire leurs emplettes», pouvait-on entendre hier dans les nouveaux boxes. Un espace flambant neuf, des locaux bien plus grands, dotés d'électricité et d'eau. Son architecture style mauresque a été mise en valeur. Bref, des conditions de travail inespérées. Il faut dire que les trottoirs et les chaussées des rues avoisinantes de l'ex-marché d'Imama offraient l'aspect d'un vaste marché à ciel ouvert. Une véritable anarchie et une totale désorganisation régnaient tout autour de ce marché. Les vendeurs à la sauvette exposaient leurs marchandises à même le sol. En mars 2012, une opération similaire a été effectuée par la direction du Commerce. 55 commerçants, qui activaient au niveau de la place Bachir El-Ibrahimi (Blass El-Khadem), au centre-ville de Tlemcen, ont été transférés vers le nouveau centre commercial de Sidi-Lahcène. Cet espace commercial, dont le coût s'élève à près de 30 millions de dinars, jouit de toutes les commodités ayant trait à l'entretien, l'hygiène, la salubrité, le gardiennage et la disponibilité des utilités (eau, électricité, sanitaires). Selon M. Helaili Amar, le marché couvert de Tlemcen connaîtra une deuxième opération d'aménagement de ses locaux, juste après l'Aïd El-Kébir. La première opération de réfection a concerné la pose de faïence, l'éclairage, la peinture et la toiture. Quant au marché de Maghnia, une enveloppe de 3 milliards de centimes a été dégagée pour achever son extension.