A quelques jours de l'Aïd El-Adha, la direction de la Santé et celle des Services agricoles ont lancé conjointement un rappel de quelques notions élémentaires sur le kyste hydatique et des mesures prophylactiques simples à prendre, afin d'éviter la dissémination à plus grande échelle de cette maladie parasitaire. Il faut souligner que d'après les registres de services de chirurgie viscérale, le kyste hydatique est responsable chaque année de près de 5.000 cas opérés dans notre pays et ces chiffres avancés sont sous-estimés du fait de la non-déclaration de nombreux cas. Il faut savoir également que le kyste hydatique est une maladie parasitaire provoquée par le développement chez l'homme et certains animaux herbivores, dont le mouton, de la larve d'un taenia. Ainsi, suite à une consommation accidentelle de viscères ou de crudités contaminés, le ver parasitaire pénètre dans l'intestin de l'homme pour se développer en kyste. Le foie, les poumons peuvent abriter ce ver parasitaire qui devient en quelques mois adulte. Ainsi, pour parer à toute contamination à l'occasion du sacrifice du mouton, le contrôle vétérinaire des bêtes sacrifiées est plus que nécessaire. Cependant en l'absence de vétérinaire, et si les abats (foie et poumons) et autres viscères du mouton portent des boules d'eau, des précautions sont à observer telles que bouillir ou brûler les abats parasités avant de le jeter ou, dans le cas contraire, les enterrer profondément sous terre (50 cm au moins) de façon que les chiens ne puissent pas les déterrer puis les manger.