L'immigration clandestine des ressortissants subsahariens vers l'Algérie s'est sensiblement accrue depuis une dizaine d'années. Durant les 7 premiers mois de l'année en cours quelque 350 affaires d'immigration clandestine ont été traitées et quelque 800 Subsahariens ont été arrêtés par les différentes brigades du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran. Qu'ils soient Maliens, Nigériens, Nigérians, Ghanéens ou autres, ils n'ont qu'un unique rêve en tête : atteindre l'Europe via l'Algérie. Ainsi, tous les moyens sont bons pour arriver à destination, à commencer par les réseaux de transit constitués même d'intermédiaires de nationalité algérienne ou grâce aux informations que les Subsahariens installés ici, divulguent aux prétendants à l'immigration clandestine pour faciliter leur transit. Il est évident que les résultats se sont fait sentir ces deux dernières années, de manière un peu choquante, vu que les Oranais ne se sont pas habitués à ce genre de phénomène. A Oran, certains travaillent comme manoeuvres dans des chantiers privés de bâtiment. D'autres essaient de se débrouiller comme ils peuvent, en vendant des téléphones portables, par exemple, pour gagner juste de quoi manger et payer leur chambre d'hôtel. En effet le nombre d'émigrés subsahariens de différentes nationalités n'a cessé de s'accroître, ces dernières semaines, à Oran, poussant les citoyens à se poser une multitude de questions. Surtout que ces derniers temps, les faits divers rapportent très souvent les méfaits et escroquerie en tout genre d'émigrés subsahariens clandestins tels que le faux et usage de faux, falsification de billets de banque, sorcellerie et charlatanisme et même de prostitution. L'Algérie n'est pas la destination finale des émigrés clandestins. Elle constitue pour eux un pays de transit vers l'Europe. Dans ce contexte 29 ressortissants africains ont été sauvés d'une mort certaine, au début du mois en cours, au large d'Oran. Ces derniers étaient à bord d'une embarcation et tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée. Leur moteur tombé en panne, ils ont été secourus par les gardes côtes à quelques milles marins de la côte oranaise. Il s'agit de 19 hommes, 9 femmes et 1 enfant. Sauvés, ils ont été évacués vers les urgences médico- chirurgicales de l'hôpital d'Oran où ils ont reçu les soins nécessaires, avant d'être reconduits par les services de sécurité. Notons que ces rescapés étaient tous de nationalité malienne. Ces migrants ont pénétré, selon nos sources, en territoire algérien par la frontière algéro-nigérienne, en passant par Tamanrasset, puis Ghardaïa pour enfin atterrir à Oran ; ville que ces réfugiés considèrent comme un lieu idéal pour survivre même s'ils utilisent parfois la mendicité qui reste pour eux la seule alternative pour nourrir leurs enfants. Même si la plupart considère la ville d'Oran comme un lieu de transit, il arrive que certains se fassent recruter, de manière informelle, dans des chantiers et autres exploitations agricoles privées. D'autres se retrouvent, malgré eux, plongés dans la criminalité et se voient embarqués dans des réseaux de malfaiteurs, causant ainsi des préjudices aux citoyens et à l'économie nationale.