Le phénomène de l'immigration clandestine prend depuis quelques temps des proportions alarmantes. Plusieurs pays sont devenus, en peu de temps, l'une des destinations les plus convoitées par les ressortissants des pays notamment subsahariens, où certains tentent de s'y installer. Souvent, ces immigrés clandestins subissent des arrestations et des reconductions à la frontière par les services de sécurité qui les pourchassent. L'Algérie, qui est devenue un pays d'origine de transit et d'accueil de migrants originaires d'un nombre croissant de pays africains et non-africains, est confrontée à un problème parallèle, celui de l'immigration clandestine des Algériens vers l'Europe plus précisément vers l'Espagne et ce, par la voie maritime. Le gouvernement espagnol a toujours appelé les autorités algériennes à déployer plus d'efforts dans le contrôle de ses frontières terrestres et maritimes afin d'atténuer le flux de clandestins algériens vers l'Espagne. Cependant le problème persiste toujours, étant donné que 13 émigrants clandestins de nationalité algérienne, âgés de 30 à 40 ans, ont été arrêtés, ce lundi, sur les côtes de Ghazaouet et d'El Kala, par une patrouille de l'unité 345 relevant du groupe territorial des garde-côtes de Ghazaouet. Les harragas étaient à bord d'une embarcation. L'opération d'arrestations s'est déroulée dans le large, très tôt, la matinée. Cette opération est intervenue 12 heures après l'arrestation de 16 autres émigrants clandestins près des Iles Habibas et après celle du 31 décembre dernier, où quatre émigrants clandestins ont été interceptés et arrêtés par le bâtiment de débarquement et de soutien logistique "Kalaat Beni Hamad". Les émigrants clandestins ont été tous remis aux unités des garde-côtes de Annaba pour l'ouverture d'une enquête. D'autres candidats à l'émigration clandestine pourraient être interceptés notamment après la découverte d'une embarcation vide à quelque 26 miles marins au nord-est de Ras El Hamra à Annaba lundi matin. Sur la plan international, il a été communiqué qu'un groupe de 120 immigrants clandestins subsahariens ont débarqué, lundi, aux Canaries, tandis que les médias espagnols font état d'une personne décédée à son arrivée et deux autres mortes durant le périple et jetées à la mer. Les services de secours ont indiqué que trois personnes souffrant d'hypothermie avaient été transportées à l'hôpital et que plusieurs autres personnes nécessitaient des soins parmi ce groupe de 120 immigrés. Les chiffres des immigrés clandestins révèlent que la situation a atteint son seuil alarmant, plus de 31 200 clandestins africains sont arrivés en 2006 aux Canaries, un total supérieur à celui des quatre années précédentes et un nouveau record annuel trois fois supérieur au précédent. L'Algérie devrait se pencher vigoureusement sur la question de l'immigration clandestine et tenter de réguler les flux migratoires pour éviter que la situation ne devienne incontrôlable car notre pays est doublement touché par ce phénomène, il est non seulement le passage obligé des immigrés subsahariens mais est confronté aussi à l'immigration des Algériens vers l'Europe. Certains immigrés noirs-africains ne font que passer par l'Algérie, en attendant de trouver un moyen pour rejoindre l'Europe. Mais ils sont ceux qui y trouvent leur compte. Pour preuve, ils s'y sont installés avec leurs familles. Certains travaillent comme manœuvres dans des chantiers privés du bâtiment. D'autres essaient de se débrouiller comme ils le peuvent, en vendant des petits articles, pour gagner juste de quoi manger et payer la chambre d'hôtel. D'autres arrivent même à faire des économies pour aider leurs familles dans leur pays d'origine. Pour régulariser leur situation, certains Noirs-Africains ont même opté pour des mariages avec des Algériennes, espérant bénéficier d'un titre de séjour prolongé. Tous les moyens sont bons.