Il s'étendra sur 6 hectares et se verra de loin, de tous les côtés, grâce à sa grande roue, ses montagnes russes, son chapiteau de cirque et sa patinoire en forme d'un demi-ballon. De la route reliant le rond-point de Zabana à la trémie d'Es Seddikia, une fine bande végétale le sépare, pour atténuer un tant soit peu les effets du trafic autoroutier (nuisances sonores, fumées, poussières ), sans pour autant voiler son paysage longeant la frange marine, l'extension du Front-de-mer. C'est le futur pôle d'attraction projeté sur l'esplanade de Sidi M'hamed, auquel le nom à connotation anglo-saxonne de «Dream Park» a été choisi. Dimanche soir, lors du briefing quotidien de l'Exécutif, une séance de présentation de ce projet a été consacrée. Des informations données par le bureau d'étude, un BET d'architecture et d'urbanisme portugais dénommé «Saraiva & Associados», illustrées par des séquences de multimédias, il ressort que ce «complexe multifonctionnel» sera composé de trois lots principaux. Le premier secteur, côté ouest, concernera les grands équipements, le deuxième aura trait au parking à étages (2 niveaux seulement pour ne pas défigurer le site) et le troisième, quant à lui, accueillera une série d'équipements de structures légères fixes, semi-fixes et modulaires. C'est ce dernier lot, justement, qui fera office de parc d'attraction, ou manège proprement dit, avec ses multiples jeux et activités ludiques et de loisir, comme la grande roue, les montagnes russes, le bowling, le patinoire, la salle polyvalente, le planétarium, le cirque, etc. Il y aura également, a fait savoir le maître d'œuvre, des multiservices, des administrations, des restaurants, ainsi qu'un parking d'une capacité de 400 véhicules. La verdure ne manquera pas dans le «parc des rêves» - loin s'en faut - puisque le ratio des espaces verts représente 50% de la superficie globale du complexe, a encore précisé le présentateur du projet. Sitôt la séance de présentation close, un débat a été ouvert. Un intervenant s'est interrogé, en se demandant, si les concepteurs du projet ont envisagé la possibilité de connecter ce pôle, à la future route qui reliera le port d'Oran à l'autoroute Est-Ouest, de sorte que cette liaison autoroutière, qui passera en contrebas du site, puisse être exploitée comme alternative à même de désengorger la circulation dans ce périmètre durant les pics du flux. La réponse donnée par le wali lui-même, en sa qualité d'initiateur et de concepteur de ce projet, était que pareille option n'a pas été retenue pour la simple et bonne raison, a-t-il expliqué, les altitudes du tracé de la future route et du Dream Park sont très espacées l'une de l'autre, de sorte qu'il n'y a pas possibilité d'une solution par ouvrage d'art. Reste, a-t-il enchaîné sur le même point, l'alternative peu probable mais envisageable quand même de relier le site à la route inférieure par un système de grands ascenseurs. Evidemment, sur le plan technique l'opération n'est pas une mince affaire, outre le surcoût qu'elle entraînerait, «bien que tout est possible du moment qu'il s'agit d'un parc de rêves», pour reprendre un des commentaires exprimés dans l'hémicycle. M. Taïbi, conseiller du wali, a fait savoir que ce projet d'un parc d'attraction sur l'esplanade de Sidi M'hamed existait bien dans les tablettes de Abdelmalek Sellal, au temps ou il était wali d'Oran, au début des années 1990, sous la forme d'une étude pour l'extension du manège d'El-Hamri, dont M. Taïbi était directeur de l'entreprise gestionnaire à l'époque. «Et bien je suis content d'apprendre que cette idée (du parc d'attraction moderne) caressa un temps la tête de notre 1er ministre. Comme ça, nous sommes davantage sûr de son appui là-dessus», affirma, avec une pointe d'ironie le chef de l'exécutif local, Abdelmalek Boudiaf. A noter que le coût estimatif de ce projet est de l'ordre de 40 millions d'euros, selon le maître d'œuvre, soit l'équivalent de quelques 400 milliards de centimes.