Jamais de mémoire de sportifs le GCM n'est tombé aussi bas, une véritable déchéance pour un ancien champion d'Algérie. Après le revers subi face à un autre mal classé, le MB Hassasna, le Ghali pointe désormais à une déshonorante avant-dernière place du championnat de division nationale amateur groupe Ouest, juste devant la lanterne rouge, la JS Emir Abdelkader, alors que le MBH possède trois longueurs d'avance sur le GCM. Cela signifie que tout espoir d'un sursaut cette saison est devenu une chimère voire un rêve inaccessible. Cette défaite de trop a fait réagir la galerie ghaliste qui exige, à défaut d'une AG extraordinaire, l'installation d'un directoire dans les plus brefs délais. Dans les milieux sportifs de la ville, c'est une grogne populaire qui prévaut. Personne n'admet la situation désastreuse où le GCM se trouve embourbé, d'autant que ce club a enfanté des chahids, des héros et de grands joueurs. A cette allure, le GCM se dirige tout droit vers la relégation en Inter-régions, voire même en Régionale Une si un remède n'est pas appliqué. Aux autres coins de la ville, on fustige la direction du club qui a fini par démentir le dicton, « l'argent ne fait pas le bonheur », du fait qu'on laisse entendre que près de deux milliards ont été investis. Les fans, révoltés, tirent à boulets rouges sur les actuels dirigeants. Il y a aussi les pessimistes qui ne croient ni aux chances du club, ni aux promesses du mercato. Il va de soi que la plupart des fans boycottent les matches insipides programmés au stade de l'Unité Africaine dont les travées sont désormais presque vides. Partout, c'est le même son de cloche et on se demande ce que gère ce président - qu'on dit fortuné - à savoir une équipe qui détient un triste record de quatre défaites en six journées seulement. Ces échos se répercutent même dans les autres wilayas où il existe des fans du GCM. Ces derniers « avouent avoir honte » de ce qui arrive à leur club et n'arrivent pas à admettre la passivité des autorités locales. Quoi qu'il en soit, à Mascara, l'atmosphère électrique a atteint son paroxysme. C'est pour cette raison que les supporters désenchantés réclament à cor et à cri l'installation d'un directoire avec l'implication des tutelles afin de rétablir une situation déjà très compromise. La balle est donc dans le camp des pouvoirs publics.