Vrai péril sur l'ex-chemin de wilaya n°44, à hauteur de Haï Ouarsenis, communément appelé « Sardina », en référence à l'usine désaffectée de transformation de poisson. Un affaissement de chaussée, qui s'étend sur un tronçon d'une vingtaine de mètres, menace automobilistes comme piétons, mais également les habitants riverains. La situation frôle la catastrophe en ces temps pluviaux. La stabilité de ce segment routier surplombant des maisons de part et d'autre ne tient qu'à un cheveu, tant la plateforme est extrêmement fragilisée. La sonnette d'alarme a été tirée par la population qui, par la voix du comité de quartier, lance un énième SOS à destination du chef de l'exécutif, cette fois-ci, sollicitant une prompte intervention de sa part pour régler ce problème. En effet, ne voyant rien voir du côté des autorités municipales, après maints correspondances et articles de presse - pièces à l'appui -, les habitants sont à bout de patience et disent compter, en ultime recours, sur une prise en charge par le wali lui-même de ce « point noir » qui empoisonne leur quotidien. Pourtant cette situation ne date pas d'hier. En fait, cela a commencé par un dénivellement progressif de la route en 2008. Au fil du temps, la dépression se dilatait en largeur et en profondeur pour atteindre, vers l'été 2009, un pic de près d'un mètre et demi de dénivellement au point le plus bas. Autant dire que les passants, à pied comme en voiture, se risquaient la peau en traversant ce « coupe-gorge ». Puis commence une longue série de rafistolages épisodiques de cette cassure routière, à coup de remblayage par du tuf, du grava ou des débris de briques ramenés de la briqueterie d'à côté, suivi de compactage à outrance. Tantôt c'est l'APC qui procède à ce raccommodage par ses moyens de bord ou par réquisition d'entrepreneurs privés, tantôt c'est la subdivision des Travaux publics qui rétablit très provisoirement la situation d'une manière ou d'une autre. Mais dans tous les cas, et jusqu'à l'heure actuelle, c'est le système « D » qui est de mise. A l'évidence, ces palliatifs sont à effet éphémère ; l'état de la route s'altère de nouveau, inévitablement, sous l'effet des poids lourds qui passent dessus et autres facteurs naturels agissant sur le sol. La seule vraie solution, c'est la réalisation d'un ouvrage d'art à ce niveau, s'accordent à dire l'APC, la daïra et la DTP. Pourquoi donc cela n'a pas été fait depuis 2008 ? Pour le DTP, contacté hier par nos soins à ce propos, « la réponse à cette question est à rechercher dans les habitations érigées de part et d'autre de ce tronçon routier, lesquelles constructions ont obstrué le canal (NDLR : il s'agit en fait d'une canalisation pour le drainage des eaux de ruissellement, datant de l'ère coloniale) qui passe au-dessous de cette route, empêchant l'écoulement des eaux et provoquant ainsi l'affaissement. Nous avons conçu un ouvrage d'art, sous forme de pont, intégrant des dispositifs d'hydraulique, mais la contrainte qui entrave la concrétisation de ce projet, ce sont les constructions en question. Nous avons clairement répondu à l'APC en lui disant que pour réaliser l'ouvrage d'art, il faut impérativement démolir ces constructions ». De fait, il est clair qu'à l'origine, il n'y a pas eu, jusqu'ici, un travail intersectoriel (entre la DTPW, la DHW, la daïra, l'APC, notamment) pour prendre en charge ce problème ; faute de quoi les responsables concernés se sont engouffrés dans des détails de forme tels que : faut-il inscrire ce point au chapitre PCD ou PSD ? Qui est l'organisme compétent de cet ex-chemin de wilaya déclassé dernièrement en chemin vicinal ? Qui doit établir les arrêtés de démolir en vue d'assainir l'emprise ?, etc.