Des dizaines de travailleurs des services techniques de l'EHU 1er Novembre 1954 ont observé jeudi un arrêt de travail et un sit-in devant la direction de cet hôpital pour dénoncer, selon leurs propos, le « recours de l'administration au licenciement abusif de plusieurs travailleurs de la cuisine et du service biomédical ». Selon les concernés, plusieurs travailleurs ont été licenciés sans passer par le conseil de discipline ce qui est une «violation grave», selon eux, du code de travail. Les concernés, encadrés par des membres de la section syndicale UGTA de cet hôpital, avaient brandi des affiches pour dénoncer des «mesures arbitraires» prises par l'administration à l'encontre de ces travailleurs. Ils avaient demandé l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter sur la gestion de cet hôpital. Des sources bien informées confient d'ailleurs qu'une enquête a été diligentée à la cuisine pour vérifier des accusations de surfacturation de produits alimentaires. Les travailleurs de la cuisine suspendus affirment de leur côté être victime de «mesures arbitraires prises pour dissimuler ce scandale». Deux physiciens médicaux ont fait aussi l'objet de mesures coercitives pour faute professionnelle. Les contestataires ont aussi regretté que plusieurs services techniques de cet hôpital soient gérés par des responsables non qualifiés. Du côté de l'administration, des sources autorisées soutiennent que les travailleurs concernés ont été sanctionnés pour des «fautes professionnelles graves» conformément à la réglementation en vigueur. Une source bien informée au niveau de cet hôpital concède que des «irrégularités» existent au niveau de cet hôpital mais la nouvelle convention collective devra régler définitivement les «anomalies» de gestion des carrières. Le conseil d'administration de cet établissement hospitalier a en fait approuvé mercredi 21 novembre en cours la convention collective du personnel de cet hôpital. Il est à rappeler qu'un conflit oppose la direction de cet établissement hospitalier à la section syndicale UGTA. La justice a été saisie au début de la semaine dernière par le directeur de cet hôpital qui a déposé une plainte contre le SG de la section syndicale pour «propos diffamatoires et incitation au trouble». Le SG de la section syndicale UGTA a dénoncé, de son côté, l'exclusion du partenaire social par la direction et des pressions exercées sur les travailleurs. La section syndicale avait dépêché quatre membres au ministère de tutelle pour exiger l'envoi d'une commission d'enquête.