Le collectif douanier au nombre de 1 548 fonctionnaires, tous grades confondus, et en fonction au niveau de différents services de l'administration des Douanes algériennes proclame sa solidarité sans faille au mouvement de grève de la faim, entamé depuis le 20 novembre au siège de la centrale syndicale par leurs collègues de la coordination syndicale des douanes (CSD), ceci dit, dans leur communiqué adressé à notre rédaction. Le collectif douanier sollicite le premier responsable de l'UGTA, Sidi Saïd pour «user» de ses prérogatives afin d'apporter son «appui» et sa «contribution» à l'aboutissement des revendications exprimées par leurs collègues syndicalistes. Selon le communiqué, la liste des revendications a été transmise au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, à toutes les instances républicaines ainsi qu'à la centrale syndicale. «L'ensemble de notre collectif appuie publiquement le contenu de la communication qui vous a été transmise par le CSD, portant sur le marasme prévalant au sein de l'institution douanière», annonce le collectif, dénonçant, en ce sens, les graves dérives commises par le président de la fédération nationale des travailleurs des Douanes. Par ailleurs, le collectif réfute toute décision portant sur la suspension de toutes les activités syndicales au sein de l'administration des Douanes. Une administration, selon lui, qui exerce un pouvoir discriminatoire et usant de prérogatives démesurées. Ce que le collectif qualifie de «terrorisme administratif». «Nous dénonçons les graves atteintes aux articles fixant les modalités d'exercice du droit syndical effectuées par le directeur des ressources humaines», révoque t-il. En outre, le collectif rappelle au responsable de l'UGTA, de part sa position, son engagement à respecter les nobles idéaux de son organisation et «rendre justice» au combat des syndicalistes qui ne faisaient que défendre les intérêts socioprofessionnels de leur corporation. Il est noté par la même source, que les douaniers dénoncent fermement «les propos diffamatoires» prononcés contre les grévistes et tiennent à saluer «la bravoure et l'abnégation» de ces derniers, en attendant «l'arbitrage» du chef de l'Etat, en demandant la mise sur pied d'une commission d'enquête présidentielle. Pour rappel, les douaniers grévistes de la faim, dont certains sont des hauts officiers, ont entamé une grève de la faim le 20 novembre au siège de l'UGTA pour obtenir la levée des sanctions infligées par leur administration et leur section syndicale. Ils ont choisi le siège de l'UGTA pour dénoncer les agissements de leur secrétaire général du syndicat des travailleurs des Douanes, affilié à l'UGTA et les pressions abusives de leur administration. Les revendications exprimées par les syndicalistes grévistes ainsi que le collectif douanier, portaient essentiellement sur l'annulation de l'ensemble des mesures administratives de suspensions et de mutations arbitraires prises à l'encontre des syndicalistes douaniers ; l'annulation des décisions d'exclusion illégales à l'encontre des membres du conseil national de la fédération des travailleurs des Douanes. Egalement, l'arrêt des immixtions et des injections de l'administration dans l'activité syndicale et l'arrêt de l'ensemble des formes de pression et d'intimidation exercées sur celle-ci.