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UNE MANIP PRIMITIVE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 12 - 2012

Le régime syrien est historiquement condamné. Ses dirigeants avaient, au tout début de la crise qui dévaste le pays, tous les éléments en main pour engager une vraie réforme et dispenser le pays d'une évolution destructrice prévisible. Le régime baathiste avait absolument tout ce qu'il faut pour ne pas se tromper de réponse et éviter qu'une crise nationale sérieuse ne se transforme en un processus d'autodestruction alimenté par les puissances extérieures.
Un pouvoir qui commet de telles fautes d'appréciation n'est pas digne de diriger un pays aussi sensible, c'est un fait. Mais l'image détestable du régime syrien est telle que les Américains et les Occidentaux en général croient qu'ils peuvent se moquer du monde et tisser un scénario grossier sur les armes chimiques que Bachar Al-Assad se «préparerait» ou «aurait l'intention» d'utiliser. Tout dans cette affaire des armes chimiques est réglé de manière primitive. Une présumée «fuite» d'un service d'espionnage américain immédiatement commentée par Hillary Clinton et Barack Obama sur un ton menaçant. Et reprise en chœur et dans l'heure par les capitales du monde dit libre.
Même au temps de la guerre froide, la propagande était un peu plus élaborée que cette accusation sommaire où, par l'effet d'un mystérieux rapport d'espion, la Syrie se retrouve subitement sur la «ligne rouge». Celle qui serait censée dispenser les capitales occidentales de demander l'autorisation de l'Onu. Même l'Otan, organisation militaire, s'est permis d'annoncer une réaction «immédiate» de la communauté internationale. Cela vous rappelle un peu trop les armes de destruction massive de Saddam Hussein ? Ces ADM étaient, selon le grand menteur Blair, opérationnelles en «45 minutes» ! Ces ADM que Colin Powell avec des graphiques et des images à l'appui est venu vendre comme «preuve» au Conseil de sécurité. Un mémorable exposé en date du 5 février 2003 qui a été, de l'aveu de Colin Powell, sa plus grosse «tache» dans sa carrière. Il avait même laissé entendre qu'il avait été manipulé par la Maison Blanche. 2003, ce n'est pas loin.
Difficile de ne pas voir des similitudes avec l'Irak dans cet emballement sur les armes chimiques de la Syrie alors que l'Otan a décidé de déployer des systèmes de défense sophistiqués le long de la frontière turque. Sur l'affaire syrienne, ceux qui sans avoir la moindre illusion sur la nature d'un régime condamné mettent en relief le grand poids des ingérences dans la militarisation et le pourrissement de la crise sont en général accusés d'être des «conspirationnistes» ou des adeptes des théories du complot. Ils le sont encore une fois. On veut qu'ils croient, avec la foi du charbonnier, les affirmations des services occidentaux - n'est-ce pas qu'ils ne disent que la vérité ? - à la sincérité d'Obama quand, la mine grave, il menace de foudres le régime syrien. On n'aime pas quand ils observent que comme dans un système totalitaire, quand le centre parle, le reste suit et se met à publier des communiqués et à faire des déclarations de soutien.
Le BP du monde libre a donc parlé, toutes les kasmas et les sections du monde libre se sont mises à leur tour à s'inquiéter d'un usage possible des armes chimiques par Damas. Et les médias qui ne font que leur travail se chargent de rendre tout cela «évident» pour le bon peuple: il faut intervenir en Syrie. Ce n'est pas la «même chose» qu'en Irak ! disent-ils. Et ceux qui pensent que c'est juste le même mensonge grossier seront foudroyés par les bien-pensants et catalogués comme des «thuriféraires de l'infâme Bachar».


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