Une conférence intitulée "Sciences de la nature et de la vie: les biotechnologies et la science "utiles", aspects et éthique", a été tenue, hier, à 14h, à l'université Constantine 1 (Mentouri) par le professeur Ghawthy Hadj-Eddine Sari Ali, de l'observatoire citoyen afro-méditerranéen Ethiques, Bioéthiques et Droit de l'homme (OCMEDH) et président honoraire à l'Unesco à Paris. Dans la communication qu'il a donnée à l'intention des enseignants et doctorants de la faculté des sciences de la nature et de la vie (SNV) et un large public composé d'étudiants, cette éminente personnalité scientifique a traité de l'approche pluriculturelle de la science "utile" du point de vue du judaïsme, du christianisme, de l'Islam et des agnostiques et l'approche dominante dans notre modernité. Le conférencier a évoqué dans ce cadre le statut culturel du corps humain en parlant notamment des questions de procréation médicalement assistée, à savoir les bébés "éprouvette" et les "mères porteuses". Contactée hier matin, quelques heures avant l'ouverture de la conférence, la professeure Nadia Ikhlef, responsable de l'équipe du domaine SNV de l'université à l'origine de cette manifestation, nous a déclaré que "par cette initiative, nous voulons surtout donner à nos étudiants qui font de la recherche les outils et les différentes approches qui peuvent situer l'être humain dans son milieu naturel". Et d'ajouter que le thème qui touche plusieurs domaines, notamment ceux de l'éthique et du droit, intéresse de nombreux spécialistes et qu'elle table donc sur la participation de pas moins de 200 participants, surtout ceux qui sont en recherche, les doctorants et master 2 ainsi que les enseignants des 17 spécialités en SNV, ceux du droit positif et de psychologie qui sont autant concernés par la thématique de la conférence. Questionnée également sur l'opportunité du sujet et son appréhension au niveau national, notre interlocutrice a estimé qu'il n'existe pas encore de culture dans ce domaine et qu'il y a néanmoins une structure nationale, le comité de déontologie, qui veille sur les aspects éthiques découlant de la manipulation du corps humain.