Les syndicalistes du SAP ont décidé de «suspendre» le mot d'ordre d'une grève cyclique de trois jours par semaine et qui devait en principe prendre effet à partir d'aujourd'hui. La décision en question a été prise lors du conseil syndical tenu le samedi 19 janvier, nous a indiqué le président du SAP, M. Ghachi Lounes, ajoutant dans ce contexte que les résultats de la rencontre jeudi dernier avec le ministère de tutelle ont apaisé la tension qui couve dans les rangs des paramédicaux. «Nous avons constaté lors des débats une volonté sincère de la part du ministre de la Santé d'aller de l'avant, en affichant de bonnes intentions pour régler nos revendications», nous dira notre interlocuteur. Toutefois, ce dernier précise que «le conseil syndical a accordé un délai d'un mois» à la tutelle pour traiter et concrétiser les différentes préoccupations soulevées par les paramédicaux. Les représentants du ministère de la Santé ont promis de leur côté de régler les points litigieux en une quinzaine de jours, chose qui laisse croire que le répit d'un mois consenti par les syndicalistes est largement suffisant pour mettre en forme et exécuter l'arrêté ministériel source de discorde entre les deux parties. L'arrêté ministériel en question devrait permettre, signale le président du syndicat algérien des paramédicaux, l'intégration des paramédicaux brevetés (infirmiers) dans le nouveau statut et l'accès du personnel paramédical aux postes supérieurs. Ce sont deux points à régler en toute célérité, préviennent les syndicalistes, «car, souligne-t-on, en sus de la déclaration jugée provocatrice du ministre de la Santé, qui a affirmé que les problèmes ont été réglés, ce sont ces revendications qui ont provoqué le ras-le-bol des travailleurs». Bien évidemment, d'autres aspects conflictuels soulignés dans la plateforme de revendications ont été abordés lors de la rencontre jeudi dernier avec les représentants du ministère et promesse a été donnée pour trouver une solution satisfaisante pour tout le monde, ajoutera notre interlocuteur. Celui-ci indique à ce propos qu'une commission conjointe a été installée pour mettre en forme le plan de carrière, «lequel plan exige beaucoup de temps», reconnaît M. G. Lounes. Quant à la prime de contagion, le président du SAP avouera que cette revendication est partagée par tous les professionnels du secteur de la santé en raison de «l'ambiguïté et l'amalgame» qui entourent l'octroi et le taux de cette prime. Dans ce sens, dira-t-il, on va proposer un autre projet concernant la prime de contagion afin de clarifier les zones d'ombre et satisfaire une vieille revendication socioprofessionnelle.