Outre les E.P.S.P.,la wilaya de Naâma dispose de trois établissements publics hospitaliers (E.P.H.) au niveau des trois grands centres urbains de la wilaya : Méchéria, Aïn Sefra et Naâma. Si, à priori, les E.P.H. de Aïn Sefra et Naâma sont mieux nantis tant en équipements (scanner) qu'en médecins spécialisés, il n'en demeure pas moins que celui de Méchéria, une vieille infrastructure datant de l'ère coloniale (120 lits), reste en proie à des difficultés majeures avec, à la clé, le déficit en spécialistes et en équipements (scanner). Le déficit,est enregistré surtout dans les domaines de la réanimation, la traumatologie, l'O.R.L., la médecine interne, l'urologie, la chirurgie générale, la radiologie et même la gynécologie, puisque la mission cubaine qui y exerce, composée de deux médecins, ne peut, à elle seule, répondre favorablement à la demande sans cesse croissante de la population, sachant que l'E.P.H. de Méchéria, de par sa position géographique entre les wilayas d'El Bayadh et Tlemcen (est/ouest) reçoit les malades des localités avoisinantes telles Bogtob, Tousmouline, Kreider et Laricha. Il faut noter que pour combler un tant soit peu ce déficit, l'E.P.H. de Méchéria a établi des conventions avec des spécialistes installés à titre privé, à Méchéria. Mais malgré leur précieuse contribution le besoin se fait sentir notamment, dans le domaine de la traumatologie, sachant que les victimes des accidents de la circulation continuent de faire l'objet d'évacuation vers les hôpitaux de Tlemcen (250 km) et Sidi Bel Abbès (280 km). De l'avis des professionnels du secteur, exerçant à l'E.P.H. de Méchéria, les spécialistes assurant le service civil et mis à la disposition de la wilaya de Naâma ne sont pas localement bien répartis en fonction des besoins réels de chaque E.P.H. Sinon, comment expliquer, arguent-ils qu'au niveau de l'E.P.H. de Naâma (60 lits) exerçaient, il n'y a pas si longtemps (avant la fin de leurs contrats) trois réanimateurs, alors qu'à l'A.P.H. de Méchéria (120 lits) témoignent-ils, qui fait face à une population de plus de 10000 Habitants, il n'y a eu aucun. C'est sans compter sur le dévouement d'un réanimateur privé qui assiste les interventions chirurgicales, poursuivent-ils, sans cela, la situation empirerait. A noter également, qu'en matière d'équipement, l'E.P.H. de Naâma a été le premier à disposer de son scanner (en panne, aujourd'hui), s'ensuit alors celui de Aïn Sefra. Quant à l'E.P.H. de Mécheria, celui-ci attend des jours meilleurs. Questionné sur les raisons de ce déficit, celui-ci répondra que Méchéria est en phase de réceptionner un nouveau E.P.H. de 120 lits, qui répondra mieux à l'attente de la population tant en équipements qu'en médecins spécialisés.