Ils étaient une cinquantaine de représentants des 200 souscripteurs restants du programme des 850 logements (UV17, Ali Mendjeli) du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (Fnpos), à observer, hier, un énième rassemblement devant le cabinet du wali. Un souscripteur, présent sur les lieux, dénonce la «nonchalance» de l'administration du Fnpos, qui «fait tout pour échapper à ses responsabilités et nous priver d'entrer en possession de nos logements qu'on attend depuis 10 ans». Et d'ajouter que «ces rassemblements et sit-in à répétition, devant le cabinet du wali, prouvent que nous n'avons pas trouvé d'autres interlocuteurs fiables». Certains souscripteurs évoquent les pressions auxquelles ils sont soumis et les conditions contraignantes exigées par le Fnpos qui va jusqu'à demander la présentation d'un certificat de conformité et la présentation de l'aide de la CNL, «ce qui est contraire à la loi», disent-ils, car «ces opérations s'effectuent entre entités officielles». Ceux-ci saluent au passage la position de cette commission qui a «refusé de se prêter à ce jeu, en fournissant de faux documents». Tous ceux qui étaient là, ce matin, affichent leur détermination et se disent décidés à entreprendre «des actions plus poussées encore jusqu'à le recouvrement total de leurs droits». L'un d'eux, se plaignant d'être fatigué de payer les frais de location d'une maison appartenant à un particulier, assure être prêt à élire domicile en face du cabinet du wali «sous une tente», en signe de protestation. Une délégation des protestataires a été admise à l'intérieur du siège du cabinet pour transmettre de vive voix aux responsables les doléances des manifestants. D'autre part, et dans la même journée, le siège de la daïra a été aussi le théâtre de deux autres rassemblements. Celui des habitants du bidonville de Fedj Errih et ceux de la cité Boudraa Salah. Pour les premiers, ce sont à peu près 70 familles qui n'ont pas bénéficié d'un premier quota de relogement, à la nouvelle ville, qui a touché 1.374 familles en septembre 2012. C'est aussi le même nombre de familles pour les seconds qui n'ont pas bénéficié d'un récent relogement à la ville Massinissa. A l'issue d'une entrevue avec le chef de daïra, les représentants des demandeurs de logements étaient très sceptiques, «il n'y a rien de nouveau, les mêmes promesses et même pas un autre rendez-vous», nous dit amèrement l'un d'eux.