L'ES Mostaganem des Maouche, Ould Bey, Ould Moussa, Zidane, des frères Kheirat, Boudjemaâ et autres, risque la disparition de la scène du football national. L'Espérance, qui avait animé les premières finales de la Coupe d'Algérie devant l'ESS et le MCS, se trouve aujourd'hui aux portes de la Division nationale amateur. Une bien dure pilule à avaler quand on connaît la sagesse et la compétence de ses dirigeants et la valeur des joueurs ayant porté dans le passé le prestigieux maillot vert. A la veille de son périlleux déplacement à Tlemcen pour le compte de l'avant-dernière journée, l'ESM compte à présent un seul point dans son escarcelle, soit à quatorze longueurs des premiers non relégables, l'ASK, le MCS et le CAB. Il sera très difficile, même impossible avec un bilan aussi catastrophique, à l'ESM d'éviter le purgatoire. Ces mauvais résultats étaient prévisibles dans la mesure où le recrutement a été effectué sans aucun critère par ceux qui ont géré le club durant l'intersaison. L'ancienne direction et ses conseillers ont mis le club en péril. Tout le monde, et sans exception, est responsable de ce désastre. A commencer par les autorités locales qui n'ont pas intervenu à temps pour mettre fin à cette mascarade. Aux anciens présidents et dirigeants qui ont délaissé l'équipe, ne dit-on pas que 'le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et qui refusent d'intervenir?'' Comment peut-on rester insensible à une telle catastrophe? Est-il concevable que l'ESM recrute des joueurs inconnus au bataillon et venant de divisions inférieures? A présent, le grand perdant reste le club qui est tombé bien bas. L'histoire retiendra que c'est un vendredi 1er novembre 2013 que l'Espérance a réservé son billet pour l'étage inférieur en raison de l'absence de l'ambulance lors du match ESM-USC qui lui a causé de graves préjudices. Mani Saâda, le tout nouveau président, essaye tant bien que mal de sauver ce qui reste à sauver. Le coach Slimani, lui, a hérité d'une situation catastrophique même s'il persiste à croire au maintien, en misant sur le travail et le volet psychologique pour débloquer la situation. La sonnette d'alarme est tirée. Pour remettre le club sur orbite, l'adhésion de tout le monde est indispensable. Car à ce rythme, l'Espérance est appelée à connaître le même sort que les autres grandes équipes de l'Ouest qui sont tombées dans l'anonymat. Pour une ville comme Mostaganem, son histoire et la valeur de ses hommes, c'est vraiment dommage d'en arriver là.