Réseau d'assainissement défectueux, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures ménagères, éclairage public, également, défectueux, routes impraticables: c'est le vécu quotidien des habitants de la localité de Hassi Ameur, relevant de la commune de Hassi Bounif. La population de cette localité, qui compte une très grande zone d'activités, revient à la charge pour exprimer son désarroi aux élus locaux, devant la situation peu reluisante de leur cadre de vie qui se dégrade au fil des jours. «Les réseaux d'assainissement sont dans un état lamentable et les eaux usées font le retour, dans certains endroits. Les odeurs nauséabondes et les moustiques font partie de notre quotidien», dira un habitant de cette localité, avant d'ajouter : «à l'exception de la route principale, toutes les ruelles et artères sont dans un état catastrophique, sans parler de l'éclairage public, dans quelques lotissements, qui est totalement défaillant». «Nos préoccupations ont été, maintes fois, présentées aux élus qui nous ont promis de régler nos problèmes, mais, à ce jour, rien n'a été fait. Nos craintes ne cessent d'augmenter, surtout que l'hiver bat son plein, avec des risques d'inondation. Durant l'été, toujours selon des habitants, «l'air devient irrespirable et suffocant tellement il est chargé de poussières et, en hiver, nous pataugeons dans la boue, d'où l'urgence du goudronnage des différentes artères que compte la localité». Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des habitants de la localité de Hassi Ameur semble plus qu'urgente. Entre le discours lénifiant chargé de promesses creuses de certains responsables, et la réalité amère, vécue par bon nombre de citoyens, le fossé se creuse davantage, dans la majorité des villages de l'Algérie profonde. Les revendications sont les mêmes : manque d'infrastructures routières, d'eau, de gaz, aménagement urbain inexistant, problème d'assainissement La liste est longue. Comme l'est aussi la liste des villages algériens touchés par le marasme social.