Les réservataires du lotissement d'El-Ménia, qui attendaient depuis plus de 25 ans le règlement de leur problème d'acquisition de terrains, ont finalement reçu une lettre de l'agence foncière de wilaya signée par son DG, M. Boudemaghe, qui s'engage à les indemniser avec des lots d'échange à la nouvelle ville de Ali Mendjeli. Selon le président de l'association des réservataires au lotissement en question, Chérif Meslem, ce n'est pas trop tôt, mais, comme dit le dicton, il vaut mieux tard que jamais. En effet, c'est par correspondance officielle datée du 13 janvier 2014 adressée à l'association, que la DG de l'agence foncière de Constantine indique clairement «qu'elle s'engage après détermination d'un terrain d'échange avec les domaines, à réaliser un lotissement à la nouvelle ville Ali Mendjeli au profit des réservataires de lots de terrain au lotissement El-Menia». Et l'agence en informera les concernés dès que le terrain d'échange sera déterminé. Et notre interlocuteur d'indiquer, dans ce cadre, que les choses n'ont pas été de tout repos et qu'il a fallu batailler dur pour parvenir à ce résultat, et notamment intenter des procès individuels à l'agence foncière, dont les décisions de justice ont toutes été en faveur des plaignants. Car l'agence foncière avait décidé entre-temps, d'affecter le site du lotissement d'El-Ménia à la réalisation d'un pôle urbain, le plus chic de la ville, avec des tours de 25 étages et des appartements de luxe. En tout état de cause, la décision du tribunal est sans appel et contraint l'agence non seulement à finaliser les dispositions de vente de lots de terrain des concernés, mais également de leur payer des indemnités de plusieurs milliers de dinars pour les préjudices subis avec le payement des frais de justice. Et notre interlocuteur d'ajouter, qu'en sus de ces procès intentés devant le tribunal, plusieurs sit-in ont été organisés devant le cabinet du wali pour solliciter son intervention et dont le dernier date d'une vingtaine de jours et à l'issue duquel, soulignera-t-il, le wali aurait dit au directeur de l'agence, «réglez-moi ce problème, je ne veux plus les voir venir dorénavant protester». «En vérité, ce que nous voulions, ce n'est pas de remettre en cause le projet envisagé, mais juste être compensés par des terrains de même qualité et dans les communes de Constantine, d'El-Khroub ou à la limite de Aïn S'mara», conclura Chérif Meslem.