Troisième anniversaire de la révolte tunisienne du 14 janvier 2011. Et si on faisait un check-up ? Une gestation de trois ans, et durant, beaucoup d'évènements marquants. Pareils à des envies de grossesse, mais exceptionnellement unisexes pour l'occasion. Néanmoins et pour le moins qu'on puisse le souhaiter ; la délivrance fut heureuse, pour tous les genres. En cadeaux espérant que ce ferment sera irradiant avec un large spectre. Ainsi, positivement, la Tunisie renaissante n'aura pas raté sa révolte, que sa nouvelle constitution vient de transformer en révolution. Cette renaissance, entendue ici comme les changements constitutifs de la représentation des vécus et des ressentis, dans le quotidien tunisiens, profitera certainement à tous. Sans refaire le chemin à l'envers, une pause sur certaines stations rappellera le souvenir de ce qu'il en fut. Il va de soi que la sélection de ces arrêts n'est pas exhaustive, mieux, elle pourrait sembler partiale, car ne respectant ni la chronologie ni l'importance des faits. Il me souvient ce geste héroïque de cette étudiante de la faculté des sciences humaines de Manouba, Khaoula Rachidi défiant sur le toit du bâtiment universitaire un gros bras salafiste, l'empêchant d'enlever l'emblème national tunisien pour le remplacer par la bannière noire des salafistes, le mercredi 7 mars 2012. Bien sur, et considérant le rapport des forces physiques sur la scène de l'exploit accompli par Khaoula. Elle fut sauvagement bousculée et grièvement blessée, par ce rojla-homme- barbu, agressant une femme qui célébrait la journée internationale de la femme. Et Sejnane cette petite ville située au nord de Bizerte, connut la célébrité et sortit de l'anonymat, grâce à la rumeur de la création du premier émirat. Et les folles imaginations, qu'avait engendrées la manipulation salafiste, vite démentie par les habitants de cette petite contées, havre d'hibernation des cigognes blanches, qui sont sortis pour manifester. Ils scandaient alors : 'Sejnane veut du des projets de développement, non un émirat salafiste''. Scandé en arabe, ce slogan rime. Une semaine après les élections à la constituante, cela se passait au théâtre de plein air de Sousse, à Sidi Dhaher. Le dimanche 13 novembre 2011, et alors que les résultats définitifs n'étaient pas encore publiés. Le secrétaire général du parti, et Premier ministre autoproclamé, Hamadi Jebali d'En-Nahdha a fait une déclaration incroyable à ses sympathisants affirmant, notamment que : 'la présence de Houda Naïm, membre du mouvement islamique palestinien Hamas, conviée à ce meeting était un signe de dieu''. Pour ce qui le concerne, il attestait droit dans son costume mal coupé, qu'il avait reçu des signaux divins et qu'il allait instaurer le 6e califat ! En fait il avait alors déclarait ceci :''il s'agit là d'un moment divin, dans un nouvel Etat, dans un 6ème Califat, inchallah''. À la fin de son intervention, il dira : ' certains diront que c'est un discours religieux, nous ne faisons pas de différence''. Le monde universitaire, lui également, connut un bras de fer légendaire, qu'engagèrent les islamistes contre le recteur de la faculté des lettres, des arts et des humanités de Manouba, là où Khaoula réalisa son homérique épopée. Ils réclamaient le droit au port du niqab durant les cours et surtout lors des examens, et la création d'un lieu de prières. Sous l'intenable pression l'établissement fut provisoirement fermé. Et 8 000 étudiants furent renvoyés chez eux, pour cause d'insécurité. Ne l'entendant pas comme ils voulaient, les commanditaires de cette subversion, déléguèrent deux jeunes filles étudiantes et militantes, qui allèrent saccager le bureau du recteur Habib Kazdaghli. Leur descente terminée, et le bureau mis à sac, l'une d'elle prétendit avoir été giflée par le recteur et les islamistes s'empressèrent de déposer plainte pour violence commise par un fonctionnaire durant l'exercice de ses fonctions. Kazdaghli fut trainé en justice, et il dut se battre quasiment seul, tellement le pays été tétanisé. Mais aux termes d'un long procès souvent reporté, il fut acquitté, et les deux activistes prétendument victimes, furent quant à elles condamnées pour préjudice à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions et atteinte aux biens d'autrui. Cette condamnation fut comprise comme un message au monde que la justice en Tunisie n'est plus aux ordres des puissants. L'instabilité post révolte produisit également des situations qui frôlaient le burlesque. Le 27 janvier 2011 à la faveur du deuxième gouvernement Mohamed Ghanouchi, le magistrat et professeur de droit pénal, Farhat Rajhi est parachuté ministre de l'intérieur. Et quelque temps après ; face à un jeune journaliste d'express FM qui l'interviewait, Farhat s'étonnait lui-même d'avoir été choisi et nommé à ce poste. Et il commença à déballer et presque à tirer sur tout ce qui bougeait lors de cet entretien, affirmant que les hommes politiques originaires du Sahel tunisien, c'est-à-dire,à peu près tout ce compte la Tunisie dans cette catégorie, n'avaient pas accepté d'avoir perdu le pouvoir suite à la fuite de Ben Ali, et que le général Rachid Ammar avait été promu chef d'état-major des armées, pour organiser un putsch en cas de victoire des islamistes d'En-Nahdha, le 24 juillet 2011. Quant à l'avenir de son pays, il disait à ce journaliste, craindre de voir se reproduire le scénario à l'algérienne. En rajoutant que Béji Caïd Sebsi s'était rendu justement en Algérie, pour s'enquérir de la stratégie et de la manière dont avaient procédé les algériens pour barrer la route à leurs islamistes. Ce à quoi Sebsi répondit dans un communiqué disant que :'' les déclarations de monsieur Rajhi sont dangereuses et aussi dépourvues de tout fondement. Qu'elles émanaient d'une personne irresponsable et fourbe, d'une intelligence moyenne et qui ignorait tout du fonctionnement des rouages de l'Etat''. Farhat fera son mea culpa, se rétracta et dit avoir été manipulé par un jeune journaliste. Il fut démis, et pour l'histoire son ministère dura deux mois. Une autre polémique liée également au soi disant piégeage de journalistes, mit le doctrinaire islamiste Rached Khériji, dit Ghanouchi, en difficultés, mais néanmoins le dévoila au grand jour. La diffusion, le 10 octobre 2012, d'une vidéo sur la toile, montrant Ghanouchi discutant avec de jeunes militants salafistes fit le buzz. En l'occurrence Cheikh Rached disait :'' les laïcs contrôlent encore l'économie, les médias et l'administration, l'armée et la police ne sont pas non plus garanties. Et enchainait :'' maintenant on n'a pas une mosquée, on dirige le ministère des affaires religieuses. On n'a plus une boutique, nous avons l'Etat. Donc il faut attendre, ce n'est qu'une question de temps. Aujourd'hui vous, les frères salafistes, vous avez le contrôle des mosquées. Celui qui veut créer une radio, une télévision, une école coranique qu'il le fasse. Mais pourquoi êtes-vous pressés ? Il faut être patients''. Et pour donner de la force persuasive à son discours, Ghanouchi, citait l'Algérie en exemple et disait :'' croyez-vous qu'il n'y aura pas de retour possible en arrière ? C'est ce que nous avons cru vivre en Algérie dans les années 90, mais notre jugement était erroné : les mosquées sont retombées dans les mains des laïcs et les islamistes ont été de nouveau persécutés. Il finit son cours en direction des salafistes ainsi :'' la régression des islamistes en Algérie s'est produite alors même que le camp laïc y était moins fort qu'en Tunisie et que les islamistes y étaient plus puissants''. En réaction à ces déclarations, le ministère de la défense tunisien publiait, le 11 octobre 2012,un communique où il rappelait : ' suite aux informations relayées à travers les médias et les réseaux sociaux concernant l'institution militaire, le ministère de la défense nationale affirme pour l'unième fois que l'armée nationale demeurera neutre vis-à-vis des différents partis et autres sensibilités politiques et qu'elle restera à l'abri des polarisations et des surenchères politiques et qu'elle se place au-dessus des campagnes et des calomnies et que ces manœuvres ne risquent pas d'affecter son image ou le moral de ses troupes. Il réitère son appel aux militaires à observer la neutralité totale, les lois du pays et les formalités des forces armées nationales et d'accomplir leurs missions avec dévouement pour servir les intérêts suprêmes de la patrie et sauvegarder sa souveraineté et veiller à son immunité''. Le jeudi 19 septembre 2013, Lotfi Bendjeddou, le nouveau ministre de l'intérieur assénait devant l'assemblée nationale constituante stupéfaite, ceci :''excusez-moi, mais des réseaux bien organisés, envoient nos filles en Syrie, où elles couchaient avec 20, 30 voire 100 djihadistes, au nom du djihad al- nikah, et reviennent avec le fruit de ces relations sexuelles. Nous demeurons impuissants face à cette situation, et les bras croisés, nous observons le silence. Car certaines chapelles ici en Tunisie, mais aussi des organisations internationales, prétendues de défense des droits de l'homme, nous reprochent d'interdire aux jeunes tunisiens de voyager et de se rendre en Syrie '. Puis vinrent les assassinats politiques. Le mercredi 6 février 2013 l'une des figure de proue et une pièce maitresse de la configuration politique tunisienne post révolte, le leader du parti du Mouvement des Patriotes Démocrates, Chokri Belaïd est lâchement assassiné devant chez lui, à El Menzah. Son assassin camouflé dans une kachabia, s'approcha de la petite voiture coté passager où avait pris place Chokri qui n'avait de permis de conduire, et lui logea trois balles, deux dans la tête et la troisième dans la poitrine. Chokri Belaïd mourut durant son transfert à l'hôpital. Il laisse deux petites filles et sa veuve madame, l'avocate Besma El-Khalfaoui. La veille de cet ignoble et pleutre assassinat, c'est-à-dire le mardi 5 février Chokri déclarait sur la radio Shem's FM, qu'il ne voyait aucun intérêt au prolongement de l'état d'urgence en Tunisie. Et que l'armée tunisienne était la seule armée au monde qui n'est pas en état de guerre, mais qui est tout de même sur le terrain depuis plus de deux ans. C'était dangereux, avait-il précisé, car les soldats sont épuisés, et que c'était avait-il conclu, un complot qui vise à affaiblir l'armée, pour faciliter le passage sur les frontières de terroristes et d'armes. Comme il existait par ailleurs certaines parties qui ont la volonté de démanteler l'Etat tunisien. Chokri avait-il trop dit quand tous les autres se taisaient ? Le coordinateur général du Mouvement Populaire, Mohamed Brahmi fut le jeudi 25 juillet 2013 à 12 heures 10 minutes, le suivant sur la macabre liste des assassinats politiques. Au sujet de cet assassinat à bout portant, beaucoup d'observateurs sur place avaient fait le rapprochement avec un discours enflammé prononcé lors d'un meeting de soutient au président islamiste égyptien, Mohamed Morsi renversé par les militaires le 03 juillet 2013. Discours tenu le 13 juillet, durant lequel, le président du groupe des députés d'En-Nahdha à l'assemblée nationale constituante, Sahbi Attig disait :''toute personne qui ose piétiner la légitimité en Tunisie, sera piétinée par cette légitimité même. Toute personne qui ose porter atteinte à la volonté du peuple aussi bien Egypte qu'en Tunisie, sera vouée à la rue tunisienne qui sera autorisée à en faire ce qu'elle voudra, y compris répandre le sang''. Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi furent flingués, selon les premiers résultats de l'enquête, avec la même arme et par le même groupe, voire le même péteux appuyeur sur la gâchette du 9 millimètres, l'assassin fut identifié comme étant, Boubaker El-Hakim. Ces évènements et d'autres non-dits et beaucoup d'allants de soi, poussèrent le 24 juin 2013, celui que les tunisien appellent le fils du peuple. Celui qui aurait refusé de tirer sur le peuple, sur ordre de Ben Ali. Le général de corps d'armée, Rachid Ammar, à présenter et annoncer sa démission, au cours d'une émission télévisée, diffusée à une heure de grande écoute. Devant toute la Tunisie, Rachid Ammar asséna sèchement, mais comme le commun des mortels ceci :'' j'ai demandé à bénéficier de mon droit à la retraite, ayant atteint l'âge limite''. Mais à travers cette sentence, il disait craindre pour la Tunisie des camps d'entrainement djihadistes. Des usines de fabrication de mines existent dans notre pays depuis plus d'un ab et nous ne le savions pas. Nous n'avons pas les moyens de maintenir la Tunisie debout. Les dijahistes, dira-t-il qui s'entrainaient à Djebel Chaambi depuis plus d'une année, se sont repliés, ils sont clairement en lien avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique et ont pour objectif d'affaiblir la Tunisie. Ces groupes avaient séjourné pendant un an au mont Chaambi, mené leurs préparatifs sans que personne n'en avise les autorités, ni les habitants des hameaux avoisinants, ni les gardes forestiers, qui sont, précisera-t-il, amèrement, un corps paramilitaire. Et il terminera en disant : ' nous aurons d'autres Chaambi''. Depuis, il y a eu, toujours dans la même région, Djebel Semama. Et pour faire diversion, le bras politique des djihadistes, Ansar Achari'a, tentaient le 19 mai 2013, d'organiser leur troisième congrès à Kairouan. Une campagne propagandiste, comme savent en organiser les islamistes, annonçait le déferlement de 40 000 activistes sur l'historique capitale des Aghlabites, qui en temps normal, compte 120 000 habitants, et classée patrimoine mondial par l'Unesco. Il n'en fut rien, ce fut un feu de paille que les 11000 policiers, gendarmes et autres militaires, dépêchés sur place, et tous leurs engins, firent reculer Ansar Achari'a, qui plièrent bagage et rentrèrent chez eux sans que ce fameux troisième congrès n'eut lieu. Cependant ce qui fit l'évènement, ce jour là, ce sera la Femen tunisienne, Amin Sboui Tayler, qui s'était fait connaitre en en mars 2013 en publiant sa photo, seins nus avec cette inscription sur le corps :'' mon corps m'appartient et n'est source d'honneur pour personne''. Elle était le jour du congrès islamiste à Kairouan, et elle tagua sur le muret d'un cimetière l'inscription Femen. Elle sera courtement emprisonnée, puis relâchée. Les espaces culturels furent mis à rude épreuves, la censure illégale de spectacles décrétée par les islamistes étouffa et musela les artistes. L'humoriste Lotfi Al-Abdelli dut le 14 aout 2012, annuler son spectacle ' Made in Tunisia, 100% Hallal'', à Menzel Bourguiba sous la pression et les menaces des islamistes de la région, jugé vulgaire, voire blasphématoire. L'interdiction de film avec saccage de la salle Afic'Art le 26 juin 2011, apparut à l'occasion de la projection du film 'ni Allah, ni maitre'' de la réalisatrice Nadia El-Fani, qui deviendra après cela, Laïcité In challah. Les mausolées seront brulés, dévastés et pillés. Le plus symbolique d'entre eux, celui de Sidi Bou- Saïd, situé dans la chique banlieue Nord de Tunis en paya le prix fort, puisque des manuscrits à valeur inestimable furent vandalisés. Mais avant tout cela, au commencement fut l'immolation par le feu à Sidi Bouzid dans le Sud du pays de Mohamed Tarek Bouazizi, le 17 décembre 2010. Suivie par la fuite de l'autocrate Ben Ali, et de la régente de Carthage, sa femme Leïla Trabelsi. De leur exil saoudien, le potentat se tut, mais El Beya sa femme, commit un livre, disant sa vérité et dont il fut rendu compte en son temps dans ces mêmes colonnes le jeudi 6 septembre 2012. Ainsi et l'objectif de ce rapide survol de certains évènements était pour dire que l'accouchement s'est fait dans la douleur et dans la souffrance. Cependant force est de reconnaitre qu'en Tunisie, ce n'est qu'un juste retour des choses, puisque se sont ceux qui avaient poussé Ben Ali à fuir, qui ont au final, imposé leur projet de société. C'est-à-dire la majorité du peuple tunisien, conduit par la société civile pilotée par la centrale syndicale UGTT et l'organisation des avocats de Tunisie, comme noyau dur. En clair la nouvelle Tunisie ne sera pas une théocratie. L'assemblée nationale constituante, même avec une majorité d'élus islamistes avait voté, à partir du 04 janvier 2014 le préambule de la nouvelle constitution, qui écarte l'islam et le coran comme source de droit en Tunisie. Ces élus avaient adopté les articles 1 et 2 qui définissent la nature de l'Etat tunisien, qu'ils ont pris la précaution de plomber, en les grevant de la mention :''non amendable''. Le premier article énonce que : ' La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain. L'islam est sa religion, l'arabe sa langue et la république est son régime''. A bien y regarder il ne diffère pas du premier article de la constitution de 1959, auquel le leader d'En-Nahdha, Ghanouchi s'était déjà rangé en 2012, affirmant qu'il ne voulait pas y toucher. Ce qui innove cependant, c'est le second article, qui dispose que :'' La Tunisie est un Etat à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit''. Ainsi la future forme de l'Etat tunisien obéira au seul droit positif. Ce qui signifie que désormais en Tunisie les règles de droit qui seront en vigueur seront issues de la production juridique des hommes eux-mêmes. Ce qui exclut forcément les règles du droit naturel ou bien celles d'extraction religieuse. Néanmoins dans certains domaines des ambigüités demeurent, notamment pour ce qui concerne le statut personnel des tunisiens. L'article 20 de la future constitution dit que : ' tous les citoyens et les citoyennes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination aucune''. Les critiques reprochent à cette formulation de ne pas consacrer l'égalité des sexes. Par ailleurs des députés, classés laïcs ont obtenu le vote en faveur d'un amendement interdisant les accusations d'apostasie et l'incitation à la violence. Quand 149 d'entre ces représentants du peuple avaient validé un article disant :'' L'Etat est le gardien de la religion. Il garantit la liberté de conscience et de croyance et le libre exercice du culte''. Si la Tunisie avec cette nouvelle loi fondamentale, se détache de tout ce qui ce fait dans monde arabophone et musulman, en la matière, en ayant opté pour un Etat un caractère civil. Les débats, les controverses, les différends et des quantités énormes de questionnements, conflits et problématiques, s'annoncent, considérant ce que véhicule le texte, comme concepts et notions à contours imprécis. A appréhension équivoque, et même à mise en œuvre ambivalente. Cependant quoique l'on argue ou bien l'on infère, la Tunisie nouvelle a amorcé son ancrage aux humanismes, aux droits de l'homme et à la modernité, par opposition aux archaïsmes, aux conformismes et autres stagnations. Et là me revient une souvenance que l'un des mes compatriote avait entrepris de former un concept qu'il baptisa :'' la régression féconde''. Alors, et si le commencement de réalisation de cette abstraction naissait au sein du peuple tunisien avec ses cultures, ses formations et structures sociales. Avec les comportements et les attitudes des individus et de la collectivité face aux réponses que proposent les institutions sociétales et étatiques tunisiennes ? Que l'inventeur de cette conception s'y intéresse pour voir. En attendant bon anniversaire à tous nos amis tunisiens et bon vent pour la Tunisie irradiante.