L'arbitrage a déclenché une crise entre la JS Kabylie et l'USM Alger. Le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, a ouvertement accusé l'arbitre de la rencontre USMA-JSK, Amalou, de «corrompu». Il a déclaré que «l'arbitre Amalou a été acheté par l'USMA». Le président de la JSK a estimé que Amalou a «privé» son équipe de «deux penalties valables». Il lui impute la défaite de son équipe, sachant que ce résultat éloigne quelque peu la JSK de la course au titre. La formation kabyle compte huit points de retard sur l'USM Alger, leader du championnat de Ligue 1 avec 35 points. De son côté, le vice-président de l'USMA, Rabah Haddad, s'est dit «étonné» des déclarations de Hannachi. «Avant le match, Hannachi ne cessait pas de clamer que Amalou est un excellent arbitre». Haddad a indiqué que l'arbitre a également privé l'USMA d'un penalty valable. Il a indiqué que même l'USMA a le droit de contester l'arbitrage. Il a préféré observer l'obligation de réserve, a-t-il dit. Les accusations de Hannachi, qui est le doyen des présidents de club en Algérie, déclenchent une crise entre les la JSK et l'USMA. Cette crise intervient au moment où les clubs de la Ligue 1 s'apprêtent à lancer leur association. Un différend dont les clubs auraient pu se passer. Aussi, les déclarations de Hannachi devraient faire réagir la Ligue de football professionnel et la FAF, notamment la commission fédérale d'arbitrage que préside Belaïd Lacarne. Hannachi devrait apporter les preuves de ce qu'il avance dans la mesure où ses déclarations sont graves si elles s'avèrent fondées. Il s'agit d'une déclaration qui devrait démasquer les corrupteurs et les corrompus. L'arbitrage a toujours constitué un problème en Algérie et les présidents de club ne sont pas à leurs premières accusations. Devant l'impunité qu'observe la FAF et la LFP, les présidents de club continuent de charger les arbitres, sachant qu'il n'y a pas de corrompus sans corrupteurs.