Les premières conclusions de l'affaire Saâdani contre le DRS ?D'abord que les journaux algériens se divisent en une autre famille que privé/public. Il y a entre les deux les enfants de l'ANEP, comme les a désignés un ami. En gros, se sont ceux-là, nourris à la rente qui ont réagi en bande armée contre le Drabki. Ensuite, Gaïd Salah, alias l'armée, l'ANP. Prompt à réagir quand un journaliste écrit, vif et susceptible sur l'expression « Grande muette » qui a été interdite et, soucieuse de son image, cette fois, elle ne dit rien. Absolument. Grande et gigantesque muette. Comme s'il y avait deux armées en Algérie. L'armée et l'armée de Mediene et que l'affaire ne concerne pas l'ANP. On aura compris que Gaïd a lâché Toufik et s'est rangé du côté du malade. C'est la règle : à chaque mandat, Bouteflika licencie un Général. Gaïd l'oublie trop vite. Ensuite que Bouteflika est malin et rusé comme l'eau. Il a vassalisé l'ANP, l'APN, le Sénat, les milieux d'affaires, les ministres, les hommes du Golf, la France, les USA, les islamistes de services etc. Ne restaient que les « services » qui viennent donc d'être frappés d'AVC volontaire et prémédité. Ensuite que les faucons saisis aux Emiratis et aux Koweïtiens dans le sud moyen, transférés jusqu'à Tlemcen puis à Benaknoun (le parc, pas le siège du DRS) vont être rendus aux Emirs qui maquent notre pays. Un procureur s'en charge, selon des sources. Le lien avec le sujet de la chronique ? Un Emirati émir a plus de chances de récupérer un faucon saisi que Toufik n'en a désormais de récupérer son règne. Une époque est morte ou a été licenciée. Les Bouteflika étant des êtres fascinés par les monarchies. Réflexe du vieux Tlemcennien qui dort dans la mémoire ? Ensuite que dans les propos de Saâdani on a retenu la charge contre Toufik inculpé pour tous les ratages des années 90-2000 mais on n'a pas retenu le blanchiment net et précis de Chakib Khellil. Un internaute avait noté cependant que Khellil, ce n'est pas Toufik, c'est la justice italienne. Ensuite, on a compris que les Bouteflika ne reculeront devant rien pour rester assis/debout sur nos corps. Même à sacrifier la plus grosse machine électorale du pays par la seconde grande machine à élire : le FLN comme interface du DRS devient adversaire du DRS. Ensuite que Toufik n'a que ce qu'il mérite du point de vue technique : il a fabriqué, lui et ses CTRI, du Saâdani ; maintenant il va le payer. C'est la preuve que la démocratie aurait été plus rentable et plus sécurisante pour Toufik que la manipulation génétique. Ensuite que le DRS ne possède pas l'armée qu'on lui suppose : à peine quelques soumis, quelques journaux, un ou dix colonels et la grande armée de gens serviles de l'abus d'obéissance. Un mythe ? A moitié. En général, se sont certains qui allaient courir embrasser la main du Général, et ce n'était pas lui qui leur imposait le rite dès leurs nominations. Un simple danseur a réussi à mettre KO un Général. C'est mauvais signe pour la sécurité du territoire. Saâdani a raison : le DRS est aveugle parce qu'il n'a pas vu venir Saâdani ! Ensuite que les pseudos sont les pseudos des pseudos. Qui est qui ? Toufik est Mediene mais en même temps « Si Ali ». Selon Amar. Si Ali n'est plus seulement Benflis. Et Essi Ahmed n'est plus qu'Ouyahia. Qui est si l'homme au béret à la Présidence ? Saâdani n'en parle pas. Enfin, on conclut que la fin du DRS c'est bien, mais que le début de Saâdani, c'est pas mieux. On va passer du Général, au frère civil. Du Dieu d'Alger (selon le mythe) au Frère de Lui. On va passer des colonels, aux musiciens ; d'un opérateur téléphonique à un autre. La démocratie n'y gagne rien, le peuple y gagne un spectacle, pas une souveraineté. Quand un régime « dégage » une partie du régime, cela s'appelle purge, pas une révolution. Et enfin que rien ne changera : on n'aura pas un colonel du DRS derrière chaque wali, ministre, maire ou journal, mais on aura un frère du Frère derrière chaque wali, ministre, maire ou journal. Dans Département de Renseignement et de Sécurité, seul le S va changer. « Pour devenir un prénom ? », s'interrogent les mauvaises langues. Et à la fin de la fin ? Le régime travaille contre lui-même. Bouteflika le détruira par vengeance et par détestation. Cela nous profitera, un jour ou l'autre.