Le rendement du réseau de distribution d'eau potable a, désormais, atteint les 70%, dans la wilaya d'Oran, grâce au programme de rénovation des canalisations et aux différents dispositifs lancés par la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), pour mieux lutter contre les branchements illicites, a-t-on appris auprès de la chargée de communication de cette société. Il s'agit, selon les normes internationales, d'un taux de rendement moyen, c'est-à-dire entre 70% et 80%. Un réseau bien entretenu doit avoir un rendement supérieur à 80% avec un taux de fuite de, seulement, 15%. La même source précise que le taux de déperdition de l'eau, estimé, actuellement, à 30%, est, principalement, causé par les branchements illicites (20%) et les fuites d'eau (10%) signalées, surtout, sur les vieilles conduites et les canalisations en PVC. Le tiers des volumes introduits dans le réseau s'évapore, ainsi, dans la nature. La diminution des pertes en eau des réseaux constitue, donc, un gisement de ressource en eau. La SEOR s'est lancée, récemment, dans un programme de grande envergure pour réduire le taux des volumes détournés (branchements illicites ou inconnus des services de la société). La chargée de communication de cette société annonce un programme en cours pour équiper tous les abonnés de la wilaya d'Oran avec de nouveaux compteurs et surtout avec des robinets d'arrêt avant compteur anti-fraude. Cet accessoire des compteurs individuels permet d'éviter et de démontrer la manipulation illégale des compteurs d'eau après la suspension de l'alimentation, pour défaut de paiement. La société a déjà entamé l'installation de ces nouveaux compteurs individuels et de leurs accessoires, dans la zone orientale de la ville (Haï Es Sabah, cités AADL ). L'opération a été confiée à des sous-traitants privés, précise-t-on. Concernant les fuites qui provoquent une diminution de rendement du réseau, elles proviennent, surtout, d'une mauvaise étanchéité des canalisations et de leurs accessoires et en particulier, sur les canalisations, réalisées dans les années 1990 et 2.000, en PVC. Cette matière, même si elle a démontré de grands avantages sur les réseaux d'évacuation (eaux usées et eaux pluviales), son utilisation pour les réseaux AEP présente des inconvénients. Les problèmes ont, en fait, commencé avec l'augmentation progressive de la pression de l'eau sur le réseau d'AEP. Les canalisations en PVC résistent difficilement aux changements de pressions après le rétablissement de l'alimentation après les coupures. Les facteurs de risques sont multiples : conditions de pose, nature du terrain, qualité de l'eau, âge des conduites, environnement du réseau Il est à rappeler que cette société a mis en place des équipes mobiles de recherches et d'intervention pour endiguer la déperdition. L'objectif fixé, à court terme, pour ses équipes mobiles est de réviser une moyenne de 100 km de canalisations par mois. La SEOR s'est dotée de matériels et d'équipements pour la détection des fuites invisibles grâce à la technique de corrélation acoustique. Cette technique est infaillible pour la localisation au centimètre près des fuites dans les canalisations souterraines.