Lors d'une réunion, organisée jeudi dernier, au siège de la wilaya de Daksi, pour débattre et enrichir l'étude technique, concernant l'embellissement des devantures situées sur les principales artères de la ville des ponts', en prévision de l'évènement «Constantine capitale de la Culture arabe 2015», le wali, M. Hocine Ouadah, a invité les commerçants à participer, matériellement et à collaborer avec le bureau d'étude spécialisé, désigné pour l'opération. Ainsi et après avoir entendu un exposé technique, afférent aux spécimens de modèles proposés pour l'harmonisation et l'embellissement des vitrines des commerces des trois artères, situées au cœur de la ville, à savoir : les boulevards Belouizdad, Abane Ramdane et la rue Bouderbala, les commerçants et les artisans ont été appelés à mettre la main à la poche et à considérer cette opération comme un investissement. Et de préciser, qu'il s'agit-là d'une première phase d'une opération qui touchera d'autres artères et concernera, pas moins de 500 immeubles, à réhabiliter, pour ce qui a trait aux façades comme aux devantures des magasins qui s'y trouvent. Il y a lieu de profiter de l'opportunité de désignation d'un bureau d'étude spécialisé qui a, déjà, fait un travail, dans ce cadre, dans les artères d'Alger et qui veut le reproduire dans le Vieux rocher' avec, bien sûr, les adaptations nécessaires et votre coopération, dira le wali. Et cela, notera-t-il, pour donner une valeur ajoutée à l'environnement et une touche d'esthétique aux vitrines et par là même doper l'activité commerciale. «Car actuellement, il faut bien le dire, elles sont plutôt repoussantes et n'encouragent pas le client à entrer et encore moins à acheter», argumentera le chef de l'exécutif. Selon l'exposé du directeur du bureau d'étude spécialisé, le but visé est l'harmonisation des vitrines en éliminant tout ce qui est dissonant, à l'instar des paraboles et des appareils de climatisation. Pour les premières, il est proposé d'opter pour une installation collective située sur les terrasses, alors qu'il est question pour les secondes de les déplacer, en bas des balcons avec des «caches» faites d'une matière noble et agréable à la vue, permettant une dissimulation avantageuse. Sachant que l'état prend en charge la seule réfection des trottoirs, des chaussées et des façades des immeubles, sans toutefois exclure une participation symbolique de la wilaya, dans les aménagements à apporter aux devantures des magasins qui sont, d'abord, du ressort des commerçants concernés. Dans ce sillage et selon les estimations du directeur du bureau d'étude, la participation varie entre 40 et 60 millions de centimes. Enfin il est à indiquer, que les commerçants des artères en question ont brillé par leur absence à la rencontre, ce que n'a pas manqué de relever le wali, de même que les associations de la société civile, dont des représentants nous ont avoué «qu'ils n'ont pas été invités», et de confier, également, que «nous ne sommes pas consultés ni écoutés». Pourtant, dira le président de l'Association des habitants de l'avenue Aouati Mostefa, «nous avons des propositions très intéressantes à faire, dans le domaine de l'embellissement de la ville». Ce dernier ne manquera pas de dresser un sombre tableau de la situation de cette importante artère (avenue Aouati Mostefa), qui ne cesse de se dégrader, à l'enseigne «des trottoirs défoncés, anarchie des stationnements, immeuble de l'Enaditex abandonnés depuis des années, tuyauterie d'eau potable et autres très vétustes et arbres laissés à leur sort, sans aucune prise en charge, ni entretien approprié». «Lorsqu'il s'agit de distribution de logements sociaux, le mouvement associatif est impliqué dans l'opération, mais quand il s'agit de travaux de réhabilitation et autres embellissements des rues, il n'est point consulté!», soutiendra notre interlocuteur.