Malgré des ressources hydriques indéniables et gâtée par une pluviométrie providentielle qui oscille entre 600 et 1.200 mm, l'alimentation en eau potable, dans certaines communes, paradoxalement, pose, encore, problème, notamment Chefia, Bouhadjar, dans certaines localités frontalières, sans oublier celles alimentées à l'eau saumâtre dans les communes telles Dréan, Besbes, Zérizer ou Chihani. L'eau, dans ses axes névralgiques comme l'assainissement et l'irrigation, a fait l'objet, lors du conseil de wilaya, tenu jeudi dernier, d'une rétrospective détaillée sur ce qui prévalait, ce qui s'est fait et ce qui se fera, pour satisfaire les besoins en eau potable, sans cesse croissants des populations, de l'irrigation et de l'assainissement, dans une région qui commence à amorcer une dynamique de développement, tous azimuts. En ce sens, M. Méchati, directeur des Ressources en eau s'est attardé à expliquer et éclairer, chiffres à l'appui, tout ce qui touche ce secteur vital, comme l'état des eaux de surface qui sont de l'ordre de 264 millions de m3 les eaux souterraines qui cumulent 108 millions de m3 et dont le gros de ces réserves va à Annaba pour satisfaire ses besoins domestiques, industriels et agricoles. Sachant qu'actuellement les 3 barrages connaissent un taux de remplissage appréciable dont Mexa et Bougous le sont à 100 %, d'où le doublement des capacités de traitement des eaux qui est passé de 1.000 à 2.000 l/s, et qui a eu une répercussion directe sur les populations de nombreuses communes telles El Tarf, El Kala, Boutheldja, Besbes et Dréan avec une quote-part d'eau potable, revue à la hausse. L'intervenant dira que le secteur de l'Hydraulique a entrepris de grandes actions comme l'assainissement des plaines d'El Tarf et Boutheldja qui ont empêché les inondations des terres agricoles de Berrihane, la réalisation de barrages comme celui, en cours, de Boukhroufa d'une capacité de 124 millions de m3, et ceux, prévu, de Boulabthane d'une capacité de 25 millions de m3 et Bounamoussa 2 avec 71 millions de m3, qui outre l'augmentation des réserves en eau permettront de diminuer le déversement des eaux dans les plaines. A cela, va s'ajouter une unité de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 100.000 m3 à Echatt qui va renforcer les besoins en eau, de plusieurs communes, notamment El Tarf et Annaba, sans oublier les nouveaux forages de Bourdim et Bouglez qui ont coûté 34 millions de DA. Des opérations, concernant les curages des oueds, les digues, les recalibrages ont été mis en exergue et dont la finalité est d'atténuer les effets dévastateurs des inondations. En ce qui concerne l'amélioration de la distribution de l'eau potable dans la commune de Bouhadjar, avec la nouvelle ligne électrique d'un coût de 100 milliard de centimes, le wali a insisté sur ce problème qui doit être résolu, avant l'été, au même titre que toutes opérations inscrites pour améliorer l'AEP. Ceci dit, le chef de l'Exécutif a insisté sur la coordination efficace et efficiente entre les différents secteurs, pour assainir les situations et le saisir pour solutionner les problèmes qui se poseront. Dans le débat qui s'en est suivi, le wali invitera les chefs de daïras à soulever les problèmes dans leurs communes concernant l'AEP. Le directeur de la Protection civile s'est plaint, par ailleurs, de l'insuffisance des bouches d'incendie, très utiles pour le remplissage des camions anti- incendies forêts appelant le directeur des Ressources en eau à annoncer la création prochaine de 31 bouches d'incendie. Comme contraintes, enfin, il a été relevé la vétusté des réseaux appelés à être rénovés, les piquages illicites, les fuites d'eau. De même que le DPAT a été instruit pour d'intervenir auprès du Fond national des eaux.