La 1ère phase du projet d'assainissement et de protection de la plaine d'El Tarf contre les inondations, en réalisation sur 12.400 hectares, sera livrée en janvier 2011, a indiqué mercredi le responsable de ce projet piloté par l'ONID (Office national de l'irrigation et du drainage). Au cours d'un exposé sur l'état d'avancement de la première phase de cette importante opération hydro-agricole, le même responsable, faisant savoir que le taux d'avancement des travaux a atteint 93%, a rappelé que la réalisation de ce projet d'importance nationale permettra d'atténuer les submersions prolongées des cultures, d'en élargir la gamme, d'accroître les rendements et de créer quelque 7.200 emplois, dont 2.400 permanents. Ce projet atténuera également "et de manière substantielle", les débordements des oueds qui traversent la plaine d'El Tarf, contribuera à la protection d'un linéaire de 40 km de routes et améliorera les conditions de vie d'une population de 30.000 habitants environ. Inscrite en 2006 pour une enveloppe financière évaluée à plus de 4 milliards de dinars, la première phase ce projet, dont les délais de réalisation n'excédaient pas les 24 mois, accuse deux années de retard pour "diverses contraintes", a-t-on laissé entendre lors de cet exposé. Parmi ces contraintes, le chef de projet a relevé "le problème de l'indemnisation des expropriations des terres situées dans l'emprise des différents ouvrages, malgré la consignation au niveau du trésor public de 110 millions de dinars destinés à cet effet". "L'opposition de certains agriculteurs aux travaux à engager"," l'obligation de ne réaliser les travaux qu'en période sèche" et "l'absence de gisements d'agrégats nécessaires à la stabilisation des digues", ont également été citées parmi les difficultés ayant entravé la bonne marche du projet. Scindée en deux lots distincts, la première phase de ce projet qui en comprend quatre, a permis l'étude et la réalisation des fossés, des pistes, des digues et des brise-vents, ainsi que la construction et l'équipement d'une station de pompage d'une capacité de 3 m3 par seconde. Il a été également procédé lors de cette phase, au débroussaillage et au nettoyage de l'oued Kébir qui constitue la principale ressource en eau traversant cette plaine sur 15.800 mètres linéaires et qui à chaque saison des pluies provoque de nombreuses inondations. La seconde phase de ce projet consiste à réaliser trois nouveaux barrages sur les oueds Boukhroufa, Boulathan et Bounamoussa-2. Le directeur de l'hydraulique de la wilaya (DHW) a indiqué à ce sujet que les deux premiers barrages sont" déjà inscrits et seront réalisés au courant de ce quinquennat (2010-2014), tandis que le troisième ouvrage est en cours d'étude". D'une capacité respective de 100 millions et 30 millions de m3, les barrages Boukhroufa et Boulathan serviront uniquement à l'irrigation des terres assainies tandis que Bounamoussa sera destiné, en plus de l'irrigation, à l'alimentation en eau potable. La troisième phase devant être lancée après la réalisation des barrages indiqués, sera consacrée à l'équipement de la plaine assainie en stations de pompage et de relevage, tandis que la quatrième sera destinée à la réalisation d'un réseau de transfert des excédents d'eau des barrages vers les oueds. Le directeur des services agricoles (DSA) est également intervenu au cours de cet exposé, en présence des autorités locales, pour signaler l'importance stratégique de ce projet. Ce projet, a-t-il rappelé, permettra "d'atténuer la facture alimentaire grâce à une amélioration de la production agricole, d'augmenter les rendements en vue de la création d'une industrie de transformation agroalimentaire, et d'envisager l'exportation des surplus de production.