Avril est le mois des autistes que, chaque année, les parents d'enfants atteints de cette maladie et les associations activant dans ce domaine célèbrent. Ainsi, l'Association nationale d'Autisme Algérie vient de lancer un appel aux autorités et aux Algériens, d'une manière générale, pour être solidaires avec cette frange de la société et de lui fournir aide et assistance, sous forme de structures, ainsi que des écoles et des moyens pédagogiques et sanitaires adaptées à leur situation. Il y a près de 80.000 enfants qui souffrent de l'autisme en Algérie. Et ils ne sont pas tous pris en charge dans des établissements sanitaires spécialisés, en raison du manque d'infrastructures et de personnels formés. A Oran, on dénombre quelque 5.000 enfants autistes. La plupart des enfants atteints de ce désordre neurologique ne bénéficient d'aucun suivi thérapeutique -ou très peu- leur permettant d'envisager une scolarité. A noter que les autres objectifs de l'association sont de tirer la sonnette d'alarme et sensibiliser les médecins, les psychiatres, les psychologues et les autorités concernées par les méthodes de diagnostic et de prise en charge de l'autisme, une maladie qui reste méconnue en Algérie. L'autisme ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humain caractérisés par une interaction sociale et une communication anormale, avec des comportements restreints et répétitifs. Les symptômes sont généralement détectés par les parents, dès les deux premières années de la vie de l'enfant. Quant aux causes de l'autisme, elles sont, pour la plupart, inconnues et semblent multifactorielles (génétiques et environnementales). L'isolement, l'ignorance des autres, l'intolérance au changement, les troubles de l'humeur, du sommeil et alimentaires figurent parmi les principaux signes cliniques de la maladie. Pour les spécialistes, un diagnostic obtenu rapidement constitue le point de départ d'une intervention précoce et efficace. Psychologues, orthophonistes, psychothérapeutes, psychomotriciens et éducateurs spécialisés doivent se relayer pour développer la perception chez l'enfant autiste, développer son autonomie, son langage et sa motricité.