Bonne nouvelle pour le téléphérique d'Oran. Le marché relatif à la réhabilitation de ce moyen de transport «mis à l'arrêt technique», depuis plusieurs années, vient d'être attribué à une société spécialisée étrangère, la société helvétique «Garanvanta». «Le lancement des travaux devra intervenir dès l'expiration du délai réglementaire de 10 jours» consacré à l'introduction d'éventuels recours, auprès de la Commission des marchés du ministère des Transports. C'est ce qu'a indiqué, hier, le directeur des Transports de la wilaya d'Oran, M. Khaled Talha, sur les ondes de la radio locale, avant de préciser que ce projet de réhabilitation «touchera l'ensemble des structures du téléphérique, en vue de le mettre aux normes internationales de sécurité». Aussi, a-t-il souligné, «le secteur a bénéficié, toujours dans le cadre de la mise en valeur de ce moyen de transport, «d'une étude de faisabilité, portant sur l'extension de la ligne actuelle du téléphérique.» Ce projet d'extension qui aura un caractère sectoriel devra relier Oran à Mers El Kébir via Bel Horizon. Pour rappel, avant sa mise à l'arrêt technique, la gestion du téléphérique d'Oran était confiée à l'Entreprise des Transports d'Oran (ETO), et ce, depuis 2009, date à laquelle l'APC d'Oran s'en était déchargée. Mais ce moyen de transport date, en fait, de 1986, année au cours de laquelle il était entré en service avant d'être mis à l'arrêt en 1993, suite à des actes de sabotage. Sa rénovation, en 2006, n'a pas donné entière satisfaction et son exploitation est demeurée en-deçà des objectifs assignés et ce, pour différentes raisons : dégradation de l'équipement, difficultés d'entretien et de maintenance et absence d'un personnel spécialisé. Le ministère de tutelle se devait, dès lors, de poser la problématique de «la gestion» de ce type d'infrastructure qui exige des moyens et des savoir-faire spécialisés. D'où le projet de création d'une société mixte chargée de la gestion des téléphériques, à l'échelle nationale qui sera soumise au gouvernement. Selon l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), «Ce projet avance bien et devrait être présenté en conseil des participations de l'Etat (CPE) prochainement». Si le projet est approuvé, la future société sera composée de l'EMA, de l'Entreprise des Transports urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) et un partenaire étranger, a-t-on indiqué, sans préciser le nom et la nationalité de ce partenaire. Cette société sera donc chargée de l'exploitation et de la maintenance des téléphériques, «des tâches actuellement confiées à des entreprises locales de transport urbain dépourvues de l'expérience suffisante, dans ce domaine». Elle devra, également, prendre en charge les études, la réalisation et l'assemblage des futurs téléphériques, à travers la création d'une unité d'assemblage de télécabines. Autre problématique que doit résoudre la société chargée de la gestion, est celle ayant trait à sa rentabilité. D'où l'idée de prévoir une extension de sa ligne en reliant Oran à Mers El Kébir via Santa Cruz.