La formation des médecins radiologues et des manipulateurs en radiologie s'impose pour une meilleure maîtrise des équipements de mammographie. L'augmentation du nombre des nouveaux cas du cancer du sein, chez la femme, prend des proportions alarmantes, à Oran. Durant la dernière décennie, pas moins de 12.000 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués par les services de santé d'Oran et à leur tête le Centre hospitalo-universitaire d'Oran et l'EHU 1er Novembre. Pathologie lourde, le cancer du sein est vécu, par beaucoup de femmes, surtout jeunes, comme une maladie handicapante et honteuse. La précocité du diagnostic est une condition impérative pour assurer une prise en charge efficace : d'où l'intérêt d'un dépistage systématique, surtout chez la population féminine, à haut risque. La formation organisée, dernièrement, par la direction de la Santé, du 8 au 11 avril derniers, à la polyclinique d'Es-Sénia, sur l'utilisation des mammographes et la maîtrise de ces équipements, a donné ses fruits, de l'avis de Mme Meguenni, responsable du département de la Communication et de l'Information, à la direction de la Santé. En effet, un médecin radiologue et une manipulatrice, en radiologie, seront désignés pour suivre une formation d'un ou deux mois, au Centre de référence et de dépistage du cancer de sein, à Bordeaux, en France. Ceci s'inscrit dans le cadre des échanges, conformément au projet de jumelage entre Bordeaux et Oran. La formation animée par des équipes françaises avait, pour rappel, ciblé une quarantaine entre médecins radiologues, manipulateurs en radio et techniciens en maintenance, des différents établissements de santé de la wilaya d'Oran. La wilaya d'Oran compte neuf mammograhes et compte en acquérir six autres qui seront répartis entre les différentes maternités et structures de santé, situées en zones éparses. Ceci permettra le dépistage précoce de cette maladie. De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Cette incidence est faible avant 35 ans et augmente avec l'âge. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas, de cette maladie, à Oran est de 20 pour 100.000 femmes.