Des milliers de personnes, selon les organisateurs et des centaines selon la police, ont répondu hier à l'appel de la coordination locale des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou à une marche pour dénoncer la répression de la marche du 20 avril dernier dans la ville des genêts. Les mots d'ordre de la manifestation, qui a démarré depuis le campus Hasnaoua avant d'atteindre son point d'arrivée, la place de l'ancienne mairie, étaient : dire non à la répression, le respect des libertés démocratiques, non à la violation des franchises universitaires, la reconnaissance de l'identité amazigh, pour une université publique de qualité et ouverte à tous. Les manifestants ont également brandi des banderoles comme ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et pour plus de justice sociale et contre la corruption. Les manifestants ont emprunté les rues Ahmed-Lamali et Abane-Ramdane dans le calme, sans incidents à signaler. Parmi les participants à cette marche qui a été initiée au lendemain des événements ayant suivi la répression du 20 avril dernier, des anciens militants du Mouvement culturel berbère (MCB) notamment Saïd Khelil, Mouloud Lounaouci, Saïd Boukhari et Saïd Chemakh. La marche s'est dispersée dans le calme après un rassemblement à la place de l'ancienne mairie de Tizi-Ouzou.