Le marché hebdomadaire de Maraval, plus connu sous l'appella tion de «Souk Larbâa», fait plus que, jamais auparavant, polémique. Après avoir suscité, des années durant, une vive tension parmi les riverains, à cause des désagréments qu'il cause à la quiétude des résidents de plusieurs cités d'habitations, c'est au tour des commerçants du nouveau marché de proximité, réalisé par la direction du Commerce, dans ce quartier, de monter au créneau. Ces derniers estiment, en effet, que leur commerce «n'aura aucun avenir, tant que ce marché hebdomadaire continuera de se tenir, chaque mercredi.» Ils prédisent même «un arrêt total de l'activité de ce marché» qui risque, disent-ils, tout bonnement de fermer ses portes, si les pouvoirs publics ne font rien pour mettre fin à cette «hégémonie» imposée par un marché hebdomadaire, qualifié «d'informel et d'illégal». Près de 6 mois après son inauguration officielle, le marché de proximité de Maraval peine, toujours, à faire recette. Plus de la moitié de ses locaux sont fermés, selon des commerçants rencontrés sur les lieux, «faute d'une clientèle régulière». Pourtant, le marché est situé dans une zone à forte concentration de population et tout le prédestinait à répondre à une véritable demande. Un succès qui dépendait de la fermeture du marché hebdomadaire de «Souk Larbâa» qu'abrite le quartier, chaque mercredi. L'ouverture du marché de proximité avait suscité, particulièrement parmi les habitants du quartier, de grands espoirs de voir «Souk Larbaâ» délocalisé vers un autre site plus adapté. «Nous avons saisi par écrit les autorités locales, au moins une trentaine de fois pour la délocalisation de «Souk Larbâa», mais sans résultat. Tant que ce souk continue à se tenir, le marché de proximité de Maraval est condamné à la faillite,» affirme, dépité, le représentant des commerçants de ce marché. L'ouverture du marché de proximité de Maraval devait, en effet, permettre l'éradication définitive du marché hebdomadaire, communément appelé «Souk Larbâa». Un marché qui constitue, depuis plusieurs années déjà, une source de désagréments pour les habitants du quartier qui n'ont pas manqué l'occasion de la présence du chef de l'exécutif par intérim, lors de l'inauguration du nouveau marché de proximité, en octobre dernier, de l'interpeller, une fois de plus, pour veiller à ce que le marché informel soit éradiqué, dans les plus brefs délais. Les habitants du quartier, même s'ils reconnaissent le succès qu'a ce marché hebdomadaire, auprès des consommateurs, notamment les étrangers au quartier, du fait de la variété des produits que les marchands proposent, et de ses prix adaptés, à toutes les bourses, ils ne manquent pas, toutefois, de souligner tous les désagréments qu'il cause, aux riverains. Parmi ces désagréments, on cite la saleté et les détritus qu'il laisse derrière lui, avec tout ce que cela engendre comme émanation de mauvaises odeurs et prolifération de moustiques, particulièrement en été. Ceci, sans compter les chiens errants qui ont trouvé, dans ce marché, une source inespérée de nourriture et de possibilités pour se reproduire.