Deux des trois victimes de l'attentat ont travaillé au Mossad, les services de renseignement israéliens. Des enquêteurs israéliens ont regagné Bruxelles pour aider leurs collègues belges. De nouveaux éléments troublants dans la tuerie qui a frappé, samedi après-midi, le musée juif de Bruxelles ont été révélés, lundi matin, par la presse belge. Deux des trois victimes abattues par le tueur ont travaillé sous les ordres des services secrets israéliens, plus précisément le «Mossad» (services de renseignements). Précisons que la tuerie avait fait trois morts et non quatre, comme annoncé, puisque la quatrième victime touchée est encore aux soins dans un hôpital. Parmi les trois victimes, Mme Myriam Riva a été employée dans des «missions» à l'étranger par le Mossad, alors que son époux, Emmanuel Riva, a «occupé des fonctions administratives» au sein du même service de renseignements ( Mossad). Du coup, les enquêteurs belges s'interrogent si ce n'est pas un «attentat ciblé» et poussent leur enquête jusqu'en Allemagne où Mme Riva avait été employée, dans le récent passé, au consulat israélien de Berlin. De son côté, le gouvernement israélien a dépêché des enquêteurs (agents spéciaux ?), en Belgique, pour assister leurs collègues belges. Autre élément, une vieille femme qui se trouvait à l'intérieur du musée, lors de la fusillade, a été laissée en vie par le tueur qui agissait à visage découvert, la tête coiffée d'une simple casquette. Elle est interrogée par les enquêteurs belges. Quant au mode opératoire, il s'agirait, à première vue, être celui d'un professionnel : kalachnikov à la main, le tueur a agi avec détermination et sang-froid et l'acte a duré 90 secondes. Puis, il s'en est allé, tranquillement, faisant fi des nombreuses caméras de surveillance. Evidemment, ces nouveaux éléments n'enlèvent en rien le caractère criminel, barbare et terroriste de la tuerie. Car les réseaux sociaux se sont laissés aller, dans certains cas, à laisser entendre que la tuerie n'était rien d'autre qu'un règlement de compte entre des services secrets. Lesquels ? Les services d'actions secrètes israéliens agissent dans bon nombre de pays, souvent en dehors de toute légalité, si tant est qu'il y aurait une couverture légale, dans le monde des services, et avec violence et barbarie. Ce fût le cas, tant dans des pays arabes (Jordanie, Egypte par exemple) que dans des pays occidentaux (Allemagne, France par exemple). Des « scandales » diplomatiques ont opposé, à ces diverses occasions, le gouvernement israélien à la Communauté internationale, sans que cela débouche sur des suites judiciaires contre les services secrets d'Israël. La troisième victime de l'attentat de Bruxelles est un jeune garçon de 20 ans qui occupait un poste d'accueil au musée. Aurait-il eu un contact qui aurait « gêné » le tueur ? Quant à la quatrième victime, toujours en vie, serait-elle une victime collatérale ? Dans tous les cas, cette tuerie a surpris les Belges parce que c'est la première fois qu'un acte de cette nature a lieu en Belgique et visant, de surcroît, un musée juif, la veille d'une triple élection (régionale, fédérale et européenne). Les enquêteurs belges et israéliens ont mis le paquet sur l'enquête pour identifier le tueur qui court encore. Signalons que l'attentat n'a pas encore été revendiqué, à l'heure où nous mettons sous presse.