Le 13ème Salon national de la dinanderie sera organisé à partir du 15 juin prochain et pour une semaine durant, sous des chapiteaux aménagés sur les allées Benboulaïd longeant le square Bennacer, avec la participation de 70 artisans et dans un climat persistant d'inquiétude des maîtres de cet artisanat d'art. En effet, selon le président de l'association des dinandiers de la wilaya de Constantine, Hacène Boudinar, malgré les améliorations apportées au secteur, les dinandiers souffrent toujours de problèmes et difficultés qui menacent jusqu'à l'existence de leur métier. Et de rappeler, dans ce cadre, le sempiternel problème du prix de la matière première, le cuivre, qui demeure très élevé et dépasse largement les 100 dinars le kg au marché parallèle, car celui vendu un peu moins cher par certains importateurs est loin de répondre à la demande. Notre interlocuteur évoque également le manque de locaux professionnels, promis par les autorités locales mais non concrétisés, ainsi que de la soixantaine de locaux qui existent dans le quartier du Bardo, qui rassemblent les gens du métier, qui pâtissent cependant de l'étroitesse des lieux (4m/4) et l'absence de sanitaires, dont l'aménagement promis est à chaque fois renvoyé à plus tard. Pourtant ce quartier, dira-t-il, constitue la 1ère destination des touristes qui visitent la ville et ce, à l'effet de découvrir et d'acquérir le cas échéant des pièces rares et ciselées par des mains expertes d'artisan du terroir, qui font la célébrité dans ce domaine de la ville des ponts. La 13ème édition du Salon de la dinanderie qui démarre dans une quinzaine de jours connaîtra, selon le directeur de la chambre des arts et métiers de Constantine (CAM), M. Benarab, une participation nationale de plus de dix wilayas, dont Alger, Blida, Béjaïa, Tlemcen, Annaba, Guelma, etc. Et notre vis-à-vis de nous parler des formations que sa chambre dispense, à l'instar de la toute dernière, en l'occurrence la «Djouzia», qui est une marque déposée et typique à la ville du vieux rocher, dont la sortie de la 1ère promotion composée de 35 maîtres artisans, dont 20 venus d'une dizaine d'autres wilayas, a eu lieu juste ce jeudi dernier, notera-t-il. Et d'annoncer une future formation qui concernera la «ferronnerie d'art», qui sera très demandée en considération des innombrables chantiers de réhabilitation que connaît actuellement la vieille ville.