Les députés du RND réclament l'application de la loi interdisant la mendicité, pas uniquement pour les Algériens, mais aussi pour les migrants subsahariens notamment les femmes et les enfants qui s'adonnent à cette pratique près des mosquées et dans les rues et les places publiques. La députée Fouzia Bensahnoune du parti RND a affirmé, en cours de la deuxième journée de débats sur le plan d'action du gouvernement, à l'APN, que les autorités compétentes, notamment de la Solidarité doivent collaborer avec les services de sécurité pour encadrer ces migrants. La parlementaire dit comprendre la situation précaire des migrants, en reconnaissant que ce sont en fait des victimes qui viennent de zones de conflits en Afrique subsaharienne et qui ont fui la misère et la situation sécuritaire tendue. Mais, pour elle, les autorités algériennes doivent trouver des solutions pour une prise en charge adéquate. L'idée, selon la députée, est de mettre ces personnes dans des camps protégés en leur garantissant sécurité et besoins élémentaires. Pour elle, la situation de ces migrants est préoccupante. « Des vieux et des vieilles, des enfants pieds nus et des bébés occupant les rues matin et soir », soutient-elle. Ces migrants sont très visibles dans certaines communes à Alger, à Kouba, Baraki, Delly Brahim et ils sont présents en force à l'ouest du pays notamment à Oran et Tiaret. Les grandes villes algériennes ont déjà connu le même scénario avec l'arrivée de réfugiées syriens, ayant fui il y a de cela une année leur pays, théâtre de violences, et les zones de combats entre rebelles et forces du régime de Bachar El Assad. Les autorités algériennes avaient aménagé un centre d'accueil à Sidi Fredj pour venir en aide aux réfugiés syriens dont certains avaient occupé les placettes et les mosquées et les grandes artères en pratiquant la mendicité.