Les examens de fin des cycles scolaires (6e, BEM, et bac) se sont globalement bien déroulés, a affirmé hier à la radio nationale le directeur de l'Office national des examens et concours (Onec) M. Brahim Abbassi. Pour autant, celui-ci n'a pas manqué de souligner la persistance et avec des formes nouvelles de la triche et de la fraude, en particulier pour le baccalauréat. Pour 2014, ce sont ainsi 1,9 million d'élèves dont 657.000 pour le bac qui ont passé ces examens de fin de cycle, et cette année ' le nombre de cas de fraude a sensiblement diminué par rapport à 2013'', a t-il souligné. L'année 2013 a été marquée par quelque 3.180 cas de fraude et de triche, a t-il relevé. Pour 2014 et en attendant les chiffres définitifs du BEM, il y a eu 9 cas pour le passage en 6eme année, 500 cas pour le BEM (1er et 2e jour) et 543 cas pour le bac, soit pour cet examen un taux de fraude de 0,08% par rapport au nombre total des candidats. Les cas les plus remarquables de cette fraude ont été enregistrés dans la wilaya d'El-Tarf, plus précisément à El-Kala, selon lui. Des candidats d'un lycée de cette ville ont 'menacé les enseignants et ont eu des comportements violents vis-à-vis des encadreurs'', a-t-il affirmé avant d'annoncer des mesures draconiennes pour l'année prochaine, avec 'tout un travail en profondeur à faire sur le plan éthique'' sur ce dossier de fraude. Et puis pour le bac, 'la loi sera appliquée dans toute sa rigueur'', a encore précisé M. Abbassi, selon lequel il y aura des radiations à vie. Pour les candidats libres la sanction est l'interdiction de tout examen allant de 5 à 10 ans et, pour les élèves scolarisés, de 3 à 5 ans. Les cas de fraude sont nombreux et tout est bon pour réussir, comme l'utilisation des oreillettes Bluetooth, la montre électronique multifonctionnelle, ainsi que l'usurpation d'identité. En 2014, il y a eu par ailleurs 10 % d'absentéisme au bac dont 14% pour les candidats libres et 9% pour l'ensemble des élèves scolarisés. Mais, dans l'ensemble, les examens de fin de cycle se sont bien déroulés cette année, a-t-il dit. Autant sur le plan organisationnel, humain et matériel, avec le déploiement de 500.000 fonctionnaires du secteur et 100.000 autres relevant des différents services de sécurité pour sécuriser ces examens qui ont mobilisé un budget de 50 milliards de dinars. Par ailleurs, il a annoncé que les résultats du bac seront connus vers le 6 juillet, avec un battement de deux jours entre le 4 et le 6 à travers internet et des affichages. Quant au système de correction des copies du bac qui seront réparties sur plusieurs wilayas, il a expliqué qu'un système d'anonymat des copies a été instauré pour respecter la confidentialité. Les copies passent par un centre d'anonymat où on remplace le nom de l'élève par un numéro. 'La neutralité doit être observée et le correcteur travaille dans l'anonymat total'', a expliqué M. Abbassi. Pour les trois examens, il y a eu cette année 179 centres d'examen et 44.000 correcteurs, avec le système de la double correction en particulier pour le baccalauréat, alors que les correcteurs sont de wilayas différentes. Pour les élèves de 6eme année primaire, il y aura par ailleurs une session de rattrapage pour les candidats qui n'ont pas réussi à l'épreuve, a encore expliqué M. Abbassi qui a botté en touche sur la question de savoir pourquoi les élèves du primaire sont les seuls à partir en dernier en vacances. Pour 2015, des changements dans l'organisation des examens de fin de cycle sont annoncés. A la veille du déroulement des épreuves du bac, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait indiqué qu'il est temps de réformer le système des examens. 'Il y a des hypothèses, comme la 2eme session, le rachat'', a-t-elle précisé, avant d'annoncer qu'une commission a été installée au ministère pour étudier ces différentes hypothèses de réformes qui seront discutées lors des Assises de l'Education.