Depuis l'avènement des réformes socialistes des années 70, les mandataires des fruits et légumes de Sidi Bel-Abbès chassés en 1975 de la Coupole qui était de véritables halles centrales, ne se sont plus retrouvés dans un marché digne de la pratique de cette activité commerciale. Les mandataires, devenus dans les années 80 des collecteurs-livreurs, ont élu domicile durant une dizaine d'année dans une esplanade dans l'enceinte de la défunte COFEL avant d'être transférés vers des hangars de la CCLS où ils se trouvent jusqu'à présent dans des conditions de travail des plus déplorables. En dépit des maintes revendications par le biais de l'Union générale des commerçants et une association créée par les mandataires, aucune solution n'a été trouvée par les pouvoirs publics et les assemblées élues des collectivités locales qui ont montré jusqu'alors une indifférence déconcertante à l'égard de cette frange de commerçants qui se sent frustrée. Au début des années 2000, une initiative à été proposée en commun accord entre l'APC et l'association des mandataires pour un projet de construction d'un marché du côté de la zone industrielle sur un terrain de la commune. Le dit projet n'a jamais vu le jour faute de financement, a-t-on expliqué puisqu'aucune banque n'a daigné l'accompagner à cause de contraintes réglementaires. Récemment, un opérateur économique privé à pensé investir dans le créneau en proposant une étude d'un marché inspirée de Rungis de Paris. Un terrain de 7 hectares a même été attribué il y a un peu plus de deux années dans le cadre du CALPIREF à cet investisseur. Le projet n'a pas démarré, indiquent des sources proches du dossier, pour des raisons qui demeurent inconnues. Lors de la dernière visite du ministre du Commerce à Belabbès le problème du marché de gros des fruits et légumes à été posé. Le ministre aurait répondu, selon des responsables de l'UGCAA, que cela nécessiterait une inscription soit dans le PCD soit dans le sectoriel. La balle est dans le camp des autorités locales, a-t-on précisé. De l'avis de certains élus de la commune de Belabbès, le projet de construction d'un marché des fruits et légumes devrait être attribué à la municipalité, car sa gestion constitue une importante source de financement pour le budget communal. Pour le moment le dossier du marché de gros des fruits et légumes est en stand-by, au grand dam des mandataires qui continuent à souffrir le martyre sous la tôle brulante des hangars de la CCLS. Le projet de l'investisseur privé étant à l'arrêt, aucune inscription dans les programmes de développement financés par le Trésor public n'est évoquée.